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Wonder – Critique

By 19 décembre 2017Critiques
wonder
Note de la rédaction :

Une chose est sûre, après le visionnage de Wonder, vous saurez qui est l’enfant star de 2018 ! Émouvant dans Room de Lenny Abrahamson, le jeune Jacob n’est pas prêt d’arrêter de faire trembler Hollywood. Avec une interprétation attendrissante et puissante, l’enfant prodige propose une nouvelle fois une interprétation convainquante sans une once d’exagération.

Le rôle d’August Pullman est pourtant complexe : il interprète un petit garçon né avec une malformation du visage qui n’est jamais allé à l’école. Préférant les cours à la maison de sa mère, August découvre le CM2 : une aventure hors du commun où celui-ci va être confronté aux enfants de sa classe, à leurs regards et comportements maladroits.

Plus qu’un simple divertissement Hollywoodien

Le film semble nous proposer une énième comédie dramatique façonnée par Hollywood, avec une volonté gênante de divertir et d’attendrir le spectateur. Son réalisateur Stephen Chbosky, surprend par sa volonté de proposer quelque chose de vrai.

La vraisemblance commence par la malformation d’August qui n’est aucunement atténuée, et ceci est extrêmement appréciable. Car il prend soin de raconter une aventure initiatique dans laquel il est toujours plus facile de s’identifier. Un film léger et doux, parfait pour la période des fêtes, qui nous renseigne sur cet handicap qui transforme un enfant et affecte entièrement la famille qui l’entoure.

Alors que Julia Roberts semble préférer les publicités vantant les mérites d’un certain parfum, nous la retrouvons dans ce qui fait tout son talent : les personnages de femme naturelle. Dans ses rires, ses disputes, l’actrice insuffle à son rôle de mère quelque chose de vibrant qui nous aide à comprendre la charge et la difficulté que peut être l’éducation d’un enfant handicapé.

Outre le casting choisi aux petits oignons, le film ne s’arrête pas là et propose des chapitres entièrement consacrés aux autres membres de la famille. Entre la mère qui avait laissé ses études de côté pour s’occuper du garçon, et la sœur qui a appris à se faire petite à cause de toute l’attention que pouvait prendre son frère.

Les sous-intrigues ne sont pas que du remplissage dans le film, tant elles proposent en échos ce qu’August va vivre : affronter l’avenir et l’adversité.  L’intrigue s’établissant durant une année scolaire. Par ailleurs, il est appréciable de retrouver une certaine épaisseur dans l’écriture des personnages. On la trouve en particulier dans la scène du dîner où chacun échange sur sa journée. Ces scènes proposées comme repère nous font partager l’évolution des personnages.

Une Magie stratosphérique

Bien que la musique soit convenue, une certaine magie ressort du film, notamment par son rapport à l’espace mais aussi à travers le casque que revêt August dans les premières scènes du film. Cela rejoint l’idée de découvrir un nouveau satellite : l’école.

Le réalisateur ne cache pas son attachement à l’univers Star Wars et s’amuse à y glisser des références  – moments amusants  – sans que cela nous paraisse trop lourd. Le choix du casting se devait d’être parfait, dans la mesure où les scénaristes ont favorisé de nombreuses séquences sur la subjectivité de l’enfant. Son imagination dépasse ses pensées et taquine son regard sur le monde. Par exemple avec l’apparition de personnages de fictions pour l’aider à accepter le regard des autres.

 

Wonder est un film qui nous touche, nous émerveille et nous fait rire. Le scénario reste attendu dans les grandes lignes, néanmoins cela n’empêche aucunement le fait que cela soit bien écrit. Owen Wilson distille un humour attendrissant qui nous donne un amour incommensurable pour cette petite famille. Wonder est, en plus d’être divertissant, un film didactique qui nous fait voir plus clair le voyage vers l’inconnu que peut vivre les enfants nés avec un handicap.

Pancake

Jeune scénariste, étudiant à Paris-Sorbonne et éventuellement critique de film

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