« Ma vie de Courgette » est un film d’animation en volume réalisé par Claude Barras et sorti le 19 octobre 2016.
Le Pitch
Icare, appelé Courgette, se retrouve en foyer après le décès soudain de sa maman. Avec d’autres enfants abandonnés, il va apprendre l’amitié, l’amour et une autre définition de la famille.
La Critique
Alors avant tout, je plante le décor : je vis à Angoulême, petite ville avec le plus gros ratio français habitants / studios d’animation. « Ma vie de Courgette » est donc un film assez attendu par chez nous, d’autant plus qu’une partie a été faite ici. Cependant, Angoulême bénéficiant d’un système cinématographique totalitaire et monopolistique, le film se retrouve donc projeté dans le cinéma indépendant local, dans une salle minuscule puisque l’autre salle est en travaux…Bref, cela n’a pas empêché les angoumoisins de se presser en masse dans cette salle, puisque la séance de ce lundi après-midi affichait complet.
Alors que l’on vous parlait de Kubo il y a peu, « Ma vie de Courgette » est également un film en stop-motion. Et la comparaison s’arrête là. Dans « Ma vie de Courgette », il ne s’agit pas d’épater le chaland. On est plutôt dans la simplicité et l’émotion. Des personnages au design un peu bizarres, tout comme la vie qu’ils vivent.
« Ma vie de Courgette » est un film dur par son sujet. Traité de façon juste sans pathos, grâce notamment à la justesse d’interprétation des acteurs qui doublent les personnages. Et une mention spéciale pour les enfants particulièrement doués dans leurs interprétations vocales, chacun y allant de sa petite fêlure qui donne une patte et un caractère à chaque personnage.
« Ma vie de Courgette » n’est pas un film drôle mais on y rit. Et on y renifle pas mal aussi, touché(e) par l’histoire de ces petits bonhommes qui n’ont rien demandé, bien écrite par Céline Sciamma (« Tomboy », « Naissance des pieuvres »). Bref, Courgette et ses petits potes n’ont pas volé les nombreux prix gagnés ces 6 derniers mois, pour ce petit écrin d’humanité.