Vice-Versa est le dernier film des studios Pixar, réalisé et écrit par Pete Docter, le film montre ce qu’il se passe dans la tête de la jeune Riley Anderson où s’agitent cinq émotions : Joie, Colère, Dégoût, Peur et Tristesse.
S’il est difficile de savoir s’il est le meilleur Pixar, tant ces studios nous ont habitués à des chefs d’œuvre, il fallait nécessairement un bon film pour me permettre d’oublier qu’un enfant de huit ans avait pris, le temps d’une séance de cinéma, le contrôle du corps de mon frère, trente-et-un ans, psychologue et amateur de free fight, et Vice-Versa est excellent.

Un film sensible et intelligent
Plongeant le spectateur dans la tête d’une petite fille, Riley, onze ans, peuplée de cinq émotions représentée chacune par un personnage haut en couleurs, cette œuvre sensible et intelligente décrit avec beaucoup de finesse les mécanismes de l’esprit. À travers l’errance, sous forme d’aventure, de deux d’entre elles dans le cerveau de leur hôte, le film parvient à représenter avec une grande virtuosité, tant sur le plan de la réalisation que de l’écriture, certaines notions particulièrement complexes telles que l’abstraction, le subconscient ou le déni, occasion par ailleurs de démontrer la complémentarité des émotions, indispensable à l’équilibre psychique et à la construction des individus.
Au-delà de la qualité de son animation, c’est en effet dans sa capacité à dépeindre ces concepts que se trouve la force de Vice-Versa, qui n’oublie pas de susciter d’autres émotions, chez des spectateurs qui, malgré quelques sollicitations lacrymales, ne manqueront pas de ressortir enthousiastes de cette expérience.