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THE+NICE+GUYS+PHOTO
Note de la rédaction :

Ces derniers mois, les sortie ciné  formaient un grand désert dans lequel reignaient les blockbusters super-héroïques faussement cools ou sérieux. Heureusement cette lente traversée du désert est ponctuée de quelques Oasis, et “The nice guys” en est l’exemple parfait.

Signant le retour aux sources du trop rare Shane Black, The Nice guys est un cop movie old school. On est donc en terrain connu car Black maîtrise parfaitement les codes du genre du fait de son passé de scénariste. Il est donc très agréable de retrouver cette ambiance d’actionner si bien maîtrisée. Cependant, même si le réalisateur maîtrise le genre, il ne le transcende pas vraiment, le film n’est donc jamais très surprenant dans son déroulement et dans la caractérisation de ses personnages.

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Même s’il n’est pas très surprenant dans sa trame et dans les problématiques qu’il soulève, le film reste très bien écrit. L’humour, à part quelques gags, marche bien et ne prend pas le dessus sur les éléments dramatiques du récit. Les personnages sont des archétypes mais leur caractérisation est suffisamment poussée pour susciter de l’empathie chez le spectateur, Black aime et respecte ses personnages, on le ressent et on les aime aussi. Si les personnages fonctionnent aussi bien, c’est aussi grâce aux acteurs très investis. Russell Crowe arrive à synthétiser dans son jeu le tempérament froid du personnage mais aussi son côté sympathique, ce qui le rend attachant dans certaines scènes mais beaucoup plus menaçant dans d’autres. Ryan Gosling, lui, quitte ce rôle de personnage torturé et son jeu monolithique dans lesquels il était enfermé depuis quelques années, pour se tourner vers un registre de jeu beaucoup plus humoristique (avec quelques nuances lors de moments plus dramatiques). On peut aussi retenir la performance d’Angorie Rive, jeune actrice encore inconnue mais très à l’aise, qui n est pas sans rappeler Chloé Moretz dans Kick Ass.

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Tout ici est au service du fun, le film est très généreux à ce niveau. La mise en scène estefficace et sait se mettre au service de l’action, quitte à devenir plus discrète dans des moments plus intimes. Le montage est aussi très travaillé avec un jeu le timing (entre les répliques, au niveau des cuts entre les séquences…) et le rythme qui est bien équilibré, évitant aussi bien l’overdose d’action que les longueurs; chaque scène est justifiée, aucune ne donne vraiment une impression de superflue. Toujours dans cette optique de fun, l’immersion est très réussie à tous les niveaux grâce à une superbe reconstitution des 70s. La production design est riche et très travaillée, que ce soit au niveau des vastes décors (grandes villas, Salon de l’auto) ou des petits détails sur certains costumes.  La photo de Philippe Rousselot participe aussi à cette atmosphère, oscillant entre des jeux de lumière très colorés et, à l’opposé, des éclairages beaucoup plus sobres. L’excellente B.O. contribué aussi à la réussite de la retranscription de cette époque et rend le film dautant plus fun.

Divertissement fun, jouissif, généreux et bien produit, The nice guys nest peut-être pas révolutionnaire mais il fait tellement de bien dans le contexte cinématographique actuel qu’il est urgent de foncer dessus.

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FICHE TECHNIQUE :

Réalisation : Shane Black

Scénario : Shane Black & Anthony Bagarozzi

Acteurs principaux : Ryan Gosling, Russell Crowe, Margaret Qualley, Kim Basinger…

Producteur : Joel Silver

Pays d’origine : États-Unis

Genre : Comédie policière

Sortie : 15 Mai 2016

Val

Cinéphile en maturation & étudiant en cinéma. J'ai jamais vu Star Wars.

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