« The fundamentals of caring » est un film sorti en 2016, produit et directement diffusé sur Netflix en juin 2016.
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on s’attaque à un téléfilm nouvelle génération, un « netflim », à savoir un film produit par Netflix et diffusé légalement uniquement sur cette plateforme. Pourquoi ce film-là ? Qu’est-ce que ça vaut ? Allez c’est parti.
Le pitch
Ben (Paul Rudd) est un ancien écrivain à qui il est arrivé un truc vraiment, mais alors vraiment pas cool. Il devient aide-soignant et pour son premier job, doit s’occuper de Trevor (Craig Roberts), un ado anglais en chaise roulante pour cause de myopathie. Quelque peu désabusé mais ne manquant pas d’humour noir, Trevor adopte Ben. Mis à part se faire tailler une pipe par Katy Perry, Trevor rêve aussi d’aller voir des curiosités à travers le pays américain, et Ben décide de l’emmener…
La critique
Avant « The fundamentals of caring », il y eu aussi « Special Correspondents » et « The Do-over ». Deux « comédies » plutôt mal foutues et de piètres qualités qui ne méritaient pas forcément qu’on s’y attarde, avec des acteurs un peu sur le retour (pêle-mêle : Adam Sandler, Ricky Gervais, David Spade, Eric Bana…). Cette fois, Netflix choisit juste : Paul « Ant-Man » Rudd, Craig Roberts (j’y reviens après) et Selena Gomez dans le registre de la comédie dramatique. Un casting éclectique et pour le moins surprenant.
Paul Rudd (on en a déjà parlé sur le blog, n ‘est ce pas ? Sinon c’est l’occasion de redire que je l’aime) est réputé pour son côté comique. C’est donc à « contre-emploi » qu’on le retrouve dans ce netflim, contre-emploi dans lequel il s’en sort haut la main. Craig Roberts, quant à lui, a été remarqué grâce au film « Submarine » d’Oliver Tate en 2010, un film héritier de Wes Anderson si il avait été anglais. Après quelques seconds rôles dans des films américains, il y a fort à parier que « The fundamentals of caring » lui fera une sacrée carte de visite pour un rôle principal. Last but not least, Selena Gomez s’en sort aussi pas mal, à contre-emploi également, à coups de gros mots et de clopes. Tout ce petite monde donne une sacrée bonne base pour ce road-movie qui pourrait s’avérer larmoyant. (un handicapé + une fille + un homme brisé par la vie = larmes).
Or, même si il accuse quelques clichés du drame, « The fundamentals of caring » arrive à ne pas trop virer dans le pathos, voire arrive quelque fois à surprendre. Un scénario pas forcément hyper original, c’est vrai, ni une réalisation révolutionnaire, mais un film sympathique qui penche du côté du « feel-good » et qui, en fin de compte, n’a rien à envier aux films qui sortent au cinéma.
Première vraie réussite cinématographique de Netflix, « The fundamentals of caring » est, on l’espère, le premier d’une longue série.