
Mai 2016. Christopher Nolan débarque sur la plage de Dunkerque pour le tournage de son nouveau film. Secondé par un Hoyte Van Hoytema armé de ses caméras IMAX 70MM, ils sont parés à en découdre aux côtés de 1500 figurants dans une version rétro d’un tronçon de la ville. Au loin, j’observe le tournage. Je vois renaître devant moi une partie de l’Histoire qu’on m’a raconté depuis que je suis né. Et puis, une chose m’interroge. Malgré son air affirmé de blockbuster, de par son réalisateur et sa date de sortie, l’équipement de tournage est réduit à son strict minimum. Ce constat fait naître en moi des spéculations sur le traitement naturaliste du film. Je vis désormais dans l’attente de voir ma patrie, sur grand écran, sublimé par le noble format IMAX et les artistes aux commandes.
Juillet 2017. Christopher Nolan offre enfin son film au public. Sur l’écran du Grand Rex apparaissent, en 70MM, des bâtiments et un horizon familiers. La maison est venue jusqu’à moi. Et c’est encore plus beau que je n’osais l’espérer.