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[Interview] Sugarland – La voie du sucre, racontée par Kyan Khojandi. Rencontre

By 24 janvier 2018mars 11th, 2018Quoi de neuf doc ?

Après une entrée pleine d’authenticité, Kyan Khojandi nous fait l’honneur de sa présence. Curieux de ses interlocuteurs, il n’hésite pas à échanger avec nous quelques instants sur autre chose avant de se recentrer sur le film Sugarland.

Kyan Khojandi vient de Reims. Humoriste, acteur, doubleur, scénariste et réalisateur français, l’artiste fait preuve d’une véritable capacité à s’adapter. On le connait d’abord pour la série BREF sur Canal+ qui a marqué bien des esprits pour sa qualité d’écriture et ses traits d’esprits. Homme de scène, il a joué pendant 3 ans son spectacle « Pulsion« . Entre Lou! Journal Infime et La folle histoire de Max & Léon, Kyan ne délaisse pas le cinéma. Notamment Doubleur dans les Nouveaux Héros et aujourd’hui dans le documentaire Sugarland, Kyan Khojandi ne fait que nous confirmer que le doublage est son rêve d’enfant.

Damon Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la nourriture considérée comme saine et équilibrée. Un voyage ludique sur les effets d’une substance pleine de secrets. 

Ses premiers mots au sujet de Sugarland « C’est un documentaire qui marque, qui m’a marqué en tant qu’humain. » Pour son sujet et son angle et surtout son humour, Kyan a été entièrement convaincu pour doubler la voix de Damon Gameau, le
réalisateur de Sugarland. Quand on lui demande s’il s’est renseigné avant de faire le doublage il avoue avoir fait confiance au documentaire. « On voyait beaucoup de documentaire sur le sujet « d’une année sans sucre » et ça paraissait fou. Quand le
documentaire est sorti on m’a proposé de le faire, j’ai dit oui, parce que j’aime les œuvres qui transmettent des bonnes notions de bien-être. »

« Je pensais faire bien »

L’homme aux multiples talents précise qu’avant de faire le documentaire, et de tout savoir sur le sucre, il pensait faire bien. « On a tous la volonté de dire que tel aliment est bon ou pas, et je me suis fait avoir. J’ai fait une diète de 20 jours sans sucre pour voir un peu si j’y arrivais et c’est vrai qu’il y a vraiment un côté sevrage. En fait t’y penses, ça t’obsède tu penses au sucre en permanence quand tu arrêtes. »

Quand on lance la comparaison avec Super-Size Me en se demandant si l’humour n’a pas un effet qui diminuerait l’importance du sujet. Kyan Khojandi clame entièrement convaincu « On communique mieux avec de l’humour, L’humour est le meilleur vecteur
d’information. » Il retient davantage l’audace du réalisateur que de ses mises en danger. «  Quand Damon (le réalisateur) va voir des gars financés par Coca, c’est trop marrant! Il sert son propos tout en étant attractif.»

KYAN KHOJANDI - crédit Thomas O’Brien

« J’ai eu une liberté totale dans l’adaptation »

Mise à part quelques échanges par tweet, Kyan Khojandi assure qu’il n’est toujours pas entré en contact avec le réalisateur. Il raconte avoir eu une vraie liberté totale dans l’adaptation. « tout ce qui était humour qui ne marcherait pas en France, j’ai été entièrement libre. J’ai réécrit, On ne peut pas toucher au discours scientifique, mais tout ce qui est univers, humour et intention du gars, j’ai essayé de l’adapter au mieux et de le rendre aussi efficace.»

Pour Kyan Khojandi, il faut être optimiste. «Je pense que dans 20 ans, on dira « il y a des distributeurs de sucre dans les cours d’école?’ Ryan Hamilton, qui est un comique américain a dit, vous verrez qu’il y a un problème avec le sucre et dans 20 ans on dira  » tu sais qu’on pouvait manger du chocolat dans l’avion? »»

EXCLU: J’ai fait un spectacle qui s’appelle Pulsion, je vais l’adapter en film

Kyan ne dit pas non à l’idée de faire un documentaire, il souhaiterait parler de l’apprentissage. « Je pars d’un constat, je me dis qu’à partir de 20 ans on arrête d’apprendre, on s’informe mais on apprend plus. On passe pas par un apprentissage, alors que c’est là qu’on est le plus apte à se remettre en cause, à se perfectionner, à être à fond parce qu’on a le choix d’apprendre ce qu’on veut. Moi j’ai appris le théâtre à 22 ans, et j’ai travaillé 14h par jours à mon art, parce que j’aimais ça c’était plus fort que moi. On devrait apprendre à apprendre. »

Outre cette idée encore lointaine, Kyan nous apprend qu’un projet de film est sur les rails. « J’ai fait un spectacle qui s’appelle Pulsion, que j’ai joué pendant 3 ans. Je vais l’adapter en film, c’est mon prochain projet, j’en suis très excité je suis content de vous le partager. C’est un concept qu’a trouver Navo mon Co- auteur, c’est totalement novateur.»

En ce qui concerne les étiquettes, Kyan explique être plus attentif depuis le documentaire et surtout pendant sa diète sans sucre de 20 jours. Kyan nous donne des conseils pour savoir quand il y a trop de sucre dans un produit. « 4g de sucre sur une étiquette, c’est une cuillère à café. Quand tu vois un Kinder, c’est deux cuillers de sucre, est-ce que tu mangerais deux cuillères de sucre? Là tu les manges dans un chocolat. Maintenant que tu le sais, t’en mangeras pas 8 derrière. » Il ne reste plus qu’à dire merci à Kyan pour ses conseils santé.

Kyan Khojandi partage l’idée que le documentaire n’a aucune volonté de faire la moral. En effet, il est plus question d’informer. Quand on lui demande s’il a un message à faire passer aux jeunes générations, il nous répond « Les gars, faites vous plaisir, soyez juste au courant, faites le choix! Le jour où vous vous rendez compte que vous buvez du coca de manière spontanée, sans vous en rendre compte c’est que vous êtes un peu addict, parce que le sucre est une matière addictive mais ça on le sait! Demande toi, quel est ton rapport avec le sucre. Laissons les générations être des jeunes générations. Laissons-les faire de la merde, faut arrêter de vivre dans un cadre trop parfait, la vie est longue on a le temps de réajuster. » et il ponctue avec cette phrase « Si vous voyez Sugarland ( Au cinéma le 24 janvier), vous allez comprendre pourquoi, qu’il y a des gars dans des bureaux qui sont plus intelligent que vous et qui font en sorte que vous preniez ce produit de manière plus conséquente. »

Pancake

Jeune scénariste, étudiant à Paris-Sorbonne et éventuellement critique de film

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