Skip to main content

Split – Critique

By 11 février 2017mars 12th, 2017Critiques

Commencer une review sur un Shyamalan en disant du mal de sa filmo récente c’est carrément galvaudé. Par contre je vais juste dire que je trouve son “The visit” exécrable et que, contrairement à ce qui a pu être dit, le réal d’”incassable” n’était clairement pas de retour. Mais alors qu’en est-il de “Split” ? Euh…

Avec la promo du film je m’attendais vraiment à un pur huis clos, ce qui n’est pas vraiment le cas et c’est dommage. En effet, la trame du récit, ultra classique, perd en efficacité à quasiment chaque incursion à l’extérieur ou flash-back. Si montrer le personnage de McAvoy face à sa psy n’est pas une mauvaise idée, ces scènes tournent tournent en rond et ne font même plus avancer l’intrigue. De même pour les flashbacks qui, bien que je comprenne l’idée derrière, sont bien trop longs présents pour ce qu’ils racontent. Le film pèche aussi au niveau de ses personnages qui n’évoluent jamais vraiment et sont caractérisés au minimum syndical. Même Kevin, qui a 24 personnalité, est au final flippant et attachant uniquement grâce à la performance de McAvoy et à la mise en scène, mais jamais grâce à son écriture. Le film essaye de mettre en place une menace appelée “la bête” mais c’est tellement surligné par le dialogue que ça en devient carrément inoffensif, alors que la mise en scène véhicule plutôt bien la tension ! Le film présente également quelques incohérences parfois énervantes et son épilogue est une vaste blague avec un manque de subtilité encore plus maladroit que dans une scène post-générique Marvel.

Mais au final le film n’est pas mauvais non plus. Il fourmille de bonnes idées réjouissantes mais elles ne parviennent pas à créer un ensemble satisfaisant. Par exemple, Shyamalan joue parfois très bien avec le malaise lors de scènes avec certaines personnalités de Kévin (notamment lorsqu’il joue un enfant de 9 ans). Le climax est un excellent moment d’horreur jouant sur la profondeur de champ, la lumière les SFX, le sound design et la performance d’acteur avec brio. La mise en scène se tient tout au long du film et, même dans ses moments les moins intéressants, elle est solide.

En sortant du film j’ai eu un peu l’impression d’avoir vu un premier film avec les même qualités et défauts, ce qui est dommage pour un réalisateur de cette trempe. Je pense également que le film peut plaire aux non-initiés du genre mais que ses aficionados repéreront facilement ses ficelles narratives et ses problèmes de structure. Shyamalan n’est toujours pas vraiment là, mais on progresse.

12
Val

Cinéphile en maturation & étudiant en cinéma. J'ai jamais vu Star Wars.

Laissez un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :