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SKIN de Guy Nattiv – Critique

By 4 décembre 2019décembre 8th, 2019Critiques
Note de la rédaction :

D’abord Oscar du meilleur court-métrage,  Guy Nattiv arrive avec le projet d’adapter l’histoire de son film en long métrage. D’abord passé au festival de Deauville, le film sort actuellement en blu-ray.  Skin est l’histoire vraie de Bryon “Pitbull” Widner membre d’un gang de néo-nazis qui, après avoir rencontré Julie Price, décide de changer de vie. Ils ne le laisseront pas partir aussi facilement. Néanmoins il sera aidé de Daryle qui lutte contre ces groupes extrémistes.  Une histoire fascinante pour le réalisateur quand on sait qu’il a pour projet de raconter l’histoire de Daryle dans son combat contre les gangs néo-nazis. C’est en ayant ému l’académie des oscars cette année que Guy Nattiv a la ferme volonté de montrer au monde entier cette histoire vraie. 

La scène d’ouverture définit avec le plus de véhémence le propos de son film. Celle d’une dualité flagrante rappelant avec violence les manifestations afro-américaines des droits civiques par des affrontements nocturnes et des violences entre deux groupes. L’ancien acteur de Billy Elliot, récemment vu dans Rocketman: Jamie Bell brille dans l’interprétation de son personnage, s’abandonnant dans un personnage violent et torturé prêt à découvrir la rédemption. 

Skin explore avec lucidité la puissance de persuasion et le charisme de groupes extrêmistes. Dans le film nous avons affaire à une “ famille”,  ou Vera Farmiga joue avec une rigueur effroyable le rôle de la mère et Bill Camp celui du père. Dans cette famille de substitution, nous découvrons assez vite que la plupart de ces membres ont été recueillit.  La virilité et l’identité reviennent constamment dans l’organisation de ce microcosme. 

Une distribution en salle aurait été mérité, tant par la maîtrise de son sujet et l’interprétation de ses personnages. Guy Nattiv fait preuve d’une réalisation sobre mais jouant avec un symbolisme fort qui existe à travers la déradicalisation par la peau. Bryon décide de retirer ses tatouages montrant son appartenance au groupe.  Et ces effacements de tatouage au laser ponctue le récit en marquant l’évolution de Bryon. 

SKIN de Guy Nattiv explore adroitement et sans balourdise un sujet qui pouvait attirer les stéréotypes manichéens. Avec une réalisation académique et néanmoins finement pensée, le film laisse espérer un avenir radieux à son réalisateur. 

 

Actuellement en VOD, DVD, Blu-Ray

Pancake

Jeune scénariste, étudiant à Paris-Sorbonne et éventuellement critique de film

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