Après l’échec cuisant bien qu’injustifié de Pirates Bons à rien Mauvais en tout de Peter Lord sorti en 2012, les studios Aardman reviennent avec un long métrage zéro prise de risque : l’adaptation grand format de la série TV à succès Shaun le Mouton.
Zéro prise de risque
Zéro prise de risque car le film est quasiment muet, tout est donc basé sur des gags avant tout visuels, et donc universels, le public est déjà présent (les jeunes téléspectateurs) et l’animation reste très « simple ». « Simple » dans le sens où les personnages n’ont pas beaucoup d’expressions et les décors ne sont pas très détaillés, soit 9 mois de travail pour un long-métrage de 85 minutes quand d’ordinaire, la production d’un film d’animation en image par image (stop motion) se compte en années. Attention, cela n’enlève rien au travail minutieux des animateurs (respect total les gars). Quand on sait combien coûte un film d’animation et les conséquences qui peuvent s’en suivre en cas d’échec, on comprend tout à fait que les studios Aardmann, passés très près de la banqueroute, jouent cette fois la sécurité pour renflouer les caisses.

Shaun le Mouton est donc un film très plaisant qui ravira les petits. Les plus grands, quant à eux, ne manqueront pas de se taper de bonnes tranches de rigolade lors de clins d’oeil dispatchés ça et là par les réalisateurs (notamment lors des scènes à la fourrière ahah ce chat, j’en rie encore). Le film reste tout de même à l’adresse des enfants en premier lieu. Reste un film plaisant, qui fait passer le temps, mais qui n’est pas non plus le mouton à cinq pattes (« lol »).
Le film fonctionne bien, ce qui devrait assurer aux studios britanniques encore quelques productions comiques, et ça, c’est une bonne nouvelle.
Et pour ceux à qui le film et/ou la critique a donné envie d’en savoir plus, le musée Art Ludique à Paris propose jusqu’au 30 août une exposition consacrée à leurs travaux.
Bisous laineux.