« Rocketman » est un film réalisé par Dexter Fletcher sorti en mai 2019. Avec Taron Egerton, Richard Madden, Jamie Bell,…
Le Pitch
Biographie onirique du chanteur et pianiste Elton John.
La Critique
D’aussi loin que je me souvienne, le premier morceau d’Elton John qui m’a marqué était « Pinball Wizard » dans « Tommy » de Ken Russell. Près d’une décennie plus tard, c’était « Tiny Dancer » dans « Presque Célèbre » de Cameron Crowe. Il y a eu le « Your Song » dans le « Moulin-Rouge » de Baz Luhrmann, et « I’m Still Standing » et « Saturday Night’s Alright For Fighting » qu’on mettait à fond les ballons avec mes voisins du dessous à Lyon. Sans m’en rendre compte, les chansons d’Elton John étaient toujours un peu là, à chaque étape de ma vie. Alors quand j’ai découvert le premier trailer de « Rocketman » qui avait l’air complètement fifou, avec en plus Taron Egerton dans le rôle d’Elton John, le chaland que je suis fût fort appâté. Après « Bohemian Rhapsody » qui sentait un peu trop la savonnette et pas assez la (se référer à André Manoukian pour la fin de la citation), j’avais un peu peur d’un énième biopic bien pensant.
Déjà, « Rocketman » n’est pas vraiment un biopic à proprement parlé. C’est plutôt une comédie musicale onirique et un peu WTF qui reprend des éléments de la vie d’Elton John. Produit, entre autres, par Matthew Vaughn (le réalisateur des « Kingsman » et autres « Kick-Ass »), le film bénéficie de son influence un peu en dehors des sentiers battus. A la réalisation, c’est Dexter Fletcher qui s’y colle, acteur britannique vu notamment dans « Arnaques, Crimes et Botanique » de Guy Ritchie, et fait intéressant, réalisateur remplaçant de Bryan Singer sur « Bohemian Rhapsody » (justement). A-t-il profité de cette expérience pour ne pas reproduire les erreurs de ce dernier ? Probablement, car dès les premières minutes, « Rocketman » propose un voyage, et à l’image de son personnage principal, un voyage un peu fou, mais totalement assumé. Bien que produit également par Elton John himself et son mari, David Furnish, le film n’est pas une ode lisse à la gloire du millionnaire excentrique et reste concentré sur la montée de son succès, et ses années diva droguée.
Pour interpréter Elton John, vu le réalisateur et le producteur, le choix évident était Taron « Eggsy » Egerton, 29 ans au compteur (ressenti 45). Transfiguré, marqué, chantant à la perfection, il relève haut la main le défi d’incarner Elton John, portant le film sans baisse d’énergie pendant deux heures. Bien que le film soit une réussite dans le sens où il divertit tout en étant original, c’est clairement Taron Egerton, et la passion mise dans l’interprétation qui se voit à l’écran, qui donne une vraie audace à ce biopic atypique.
Un film qui s’est classé directement dans mon Top 5 des films musicaux dès les dix premières minutes.