Note de la rédaction :
Wonder Woman est en quelque sorte le seul succès récent de DC. Ce personnage haut en couleur qui semble épouser les traits du féminisme a réussi à gagner une nouvelle popularité au cinéma. A travers ces idoles qui se rapprochent du siècle d’existence, le plus intéressant est d’observer le contexte de création de ces personnages. Pour beaucoup, l’explosion a lieu aux balbutiements de la seconde guerre mondiale, où la montée du populisme fait naître un besoin de personnages rassurants, qui doivent être plus que des super-héros. L’histoire de la création de Wonder Woman est d’autant plus folle, et ça la Scénariste-Réalisatrice Angela Robinson l’a compris, et souhaite à tout pris faire part de son histoire.
Avant d’être l’histoire de Wonder Woman, c’est celle d’un psychologue et écrivain Américain, William Marston.
Synopsis: Professeur de psychologie à Harvard dans les années 30, William Marston mène avec sa femme les recherches sur le détecteur de mensonges. Une étudiante devient leur assistante, et le couple s’éprend de la jeune femme. Un amour passionnel va les lier, et ces deux femmes deviennent pour Marston la source d’inspiration pour la création du personnage de Wonder Woman.
Le film a tout d’un biopic classique, on retrouve le personnage principal au 3/4 de l’intrigue lors d’un interrogatoire. Evidemment les questions portent sur la création de Wonder Woman, il s’agit donc de retracer la vie du monsieur et la création de son personnage. Il est dommage de voir que le film manque d’originalité, en essayant d’épouser les schémas classiques. Malheureusement ça ne s’arrête pas là, la bande originale semble avoir eu les mêmes indications, de faire dans la conformité. En effet il utilise les mêmes effets de violons et pianos que dans beaucoup de films biopic des années des 40. Le compositeur s’est alors restreint à une création qui vous semblera sortir d’un nombre incalculable de film. En faisant cela My Wonder Women se prive d’originalité, et privilège alors l’histoire extraordinaire de son sujet.
Heureusement le film n’est pas mauvais pour autant, sauvé en partie par ses acteurs, qui trouvent dans leur talent l’énergie suffisante pour exploiter la marginalité de leurs personnages. Luke Evans explore toute la duplicité de son rôle à merveille et aide au développement de la relation amoureuse entre les trois personnages. Rebecca Hall et Bella Heathcote jouent des rôles diamétralement opposés, et évitent cependant le stéréotype. A la recherche d’un idéal hors des sentiers battus, on ressent fortement l’envie de la scénariste de jouer avec les enjeux actuels, et c’est parfois un peu trop brutal. Contrairement à la réalisation, qui malgré sa discrétion s’amuse avec ce trio amoureux, en faisant évoluer leurs places devant la caméra et en jouant avec la composition de ses plans.
Suivre à la lettre les codes du biopic et manquer d’originalité pour parler de marginaux, c’est osé. The Wonder Women peut plaire pour son sujet et le traitement de ses personnages dans la réalisation. Le film remplit son rôle, mais est oubliable. Le biopic n’aura eu que la fonction de nous informer sur l’incroyable histoire du créateur de Wonder Woman.
En achat digital et VOD le 20 août
Et pour voir les autres sorties de Sony Pictures France: le site et la page Facebook
Et sur Cinétrafic:
–l’amour au cinéma en 2018