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mon roi
Note de la rédaction :

Note de la rédaction :

Ce qu’elle nous avait manqué cette Maîwenn réalisatrice, après avoir fait “polisse”, un drame touchant et violent mais surtout profondément humain elle s’est absentée de derrière la caméra pendant 4 années. Inutile, donc, de vous dire à quel point l’attente pour  « Mon Roi » était haute.

Après un accident de ski, Tony est transférée dans un centre de rééducation, entre deux séances elle se remémore la relation amoureuse complexe qu’elle a eu avec Giorgio.

Délaissant l’acting pour se consacrer uniquement à l’écriture et à la réalisation, Maïwenn nous peint une histoire d’amour compliquée et brutale mais mise en scène de façon intelligente. En fait, le seul défaut de cette mise en scène, c’est que le découpage et les cadrages, bien qu’efficaces, ne sont pas exceptionnels. Malgré ça, Maïwenn est une excellente directrice d’acteurs : s’entourant d’un casting magnifique (sur lequel je reviendrais), elle créé une parfaite unité entre les acteurs et une cohérence globale qui force le respect, elle aime ses personnages et ça se sent.

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La caractérisation des personnages est plutôt bien travaillée, mais ce sont surtout les acteurs qui leurs donnent leur intensité. Cassel, tout d’abord, joue avec brio son personnage un brin dandy, un rôle assez peu surprenant pour cet acteur en somme… SAUF QUE, Cassel change radicalement de jeu à partir d’un certain moment de l’histoire : tout en gardant son humour, il tend vers une gravité vraiment bienvenue. Bercot, elle, joue tout en nuance (aussi bien psychologiques que physiques) un rôle compliqué, puisqu’elle incarne presque deux personnages différents entre les scènes du présent et les flash-back.

La relation que le  couple mène est très intéressante et nous maintient captivé pendant la totalité du film et ce malgré quelques longueurs. En effet, Maïwenn a décidé de ne prendre parti d’aucun des personnages, ce qui joue vraiment avec les émotions et les ressentis du spectateur. Les dialogues sonnent juste et la combinaison qu’ils forment avec le jeu des acteurs est fabuleuse, donnant un souffle humoristique omniprésent dans le film.

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Les principaux défauts du métrage sont concentrés dans les scènes de présent, même s’ils ne sont, pour la plupart, que subjectifs. Tout d’abord, j’ai trouvé la photo de ces scènes vraiment laide, on dirait presque que l’image n’est pas traité et c’est d’autant plus décevant qu’on y trouve l’un des plus joli cadrage du filmi (Tony courant sur un tapis roulant devant une baie vitrée montrant la mer). Autant j’aime le personnage qu’était Tony dans le passé, autant je la trouve assez insipide dans le présent, alors oui c’est sûrement voulu, n’empêche que j’ai eu du mal à avoir des sentiments pour elle en dehors des flash back… Enfin, le personnage joué par Norman Thavaud m’a vraiment sorti du film pendant ses rares apparitions. Non pas qu’il soit un mauvais choix de casting, au contraire, mais il ne joue pas, il est lui même, ce qui est vraiment étrange quand on a connu son humour jusqu’à la saturation sur internet (d’ailleurs il donne vraiment l’impression d’être en impro totale).

Reposant énormément sur ses personnages et leurs relations, le dernier film de Maïwenn est une pépite d’humanité sincère, drôle et touchante, mais pas exempt de quelques défauts.

16
Note globale

FICHE TECHNIQUE :

Réalisation : Maïwenn
Scénario : Maïwenn, Etienne Comar
Distribution : les productions du trésor, studio canal
Pays d’origine : France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h04
Sortie : 21 Octobre 2015
Val

Cinéphile en maturation & étudiant en cinéma. J'ai jamais vu Star Wars.

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