Et dans la série Blockbuster de l’été, on retrouve notre bon vieux Tom Cruise des familles alias J’ai Arrêté de Vieillir en 1989 alias l’Increvable dans le rôle d’Ethan Hunt pour ce cinquième Opus de Mission Impossible intitulé Mission impossible : Rogue Nation. Après Brian De Palma, John Woo, et j’en passe, c’est Chris Mc Quarrie, le nouveau petit protégé de Tom et également réalisateur du décevant Jack Reacher, qui s’y colle.
Le pitch :
Ethan Hunt, après être entré dans un avion en plein vol sans clé dans la bluffante scène d’ouverture, doit faire face à nouvel ennemi, et pas des moindres : le Syndicat, qui regroupe des anciens espions officiellement décédés ou portés disparus qui savent tout sur son agence et qui le piègent grave (superbe prouesse cruisienne lors de la scène de torture, à ce propos et pour le souligner). Pour bien le mettre un peu plus dans la mouise, le nouveau secrétaire de la CIA (Alec Baldwin) le désavoue et son service, considéré dangereux et douteux, est dissous. Ethan, il trouve cela vraiment pas sympa du tout et, bien décidé à prouver son innocence, se retrouve comme qui dirait seul contre tous. Seul ? Mais non, car ses collègues et néanmoins amis, Simon Pegg, Ving Rhames et Jeremy Renner, n’ont pas l’intention de le laisser tomber. En plus, il va recevoir l’aide d’une mystérieuse, sexy et mortelle double agente britannique (Rebecca Ferguson) pour faire tomber le syndicat. Mais est-elle vraiment de son côté ? Et Jeremy Renner lui fait-il vraiment confiance ? Et les tortellinis sont-ils vraiment meilleurs al dente ? Autant de questions intrépides dont vous aurez la réponse en matant Rogue Nation.

Un Sacré bon film d’action
Le nouveau James Bond, c’est Ethan Hunt, avec ses petits costards bien taillés. Depuis Ghost Protocol, la franchise connait un nouveau souffle et cartonne. Et on a les mêmes ingrédients que dans les films de 007 : une menace mondiale, des méchants super méchants, des gadgets high-tech supers high-tech, de grosses bagnoles, des décors supers décors, des filles sexy et un bon gros budget bien utilisé.
Tom Cruise, également producteur, contrôle le film de A à Z et veut confirmer dans celui-ci qu’il est le super champion du cinoche. Toutes les cascades, sont paraît-il, réellement effectuées par lui-même, sans doublure. Le film est tout à sa démesure, il se paie carrément le luxe de décéder pendant quelques minutes après une scène aquatique impressionnante. À peine revenu chez les vivants à l’aide d’électrochocs, il se paie une poursuite à moto (personnellement, ma scène préférée), dans les rues de Marrakech.
Le film nous transporte de Vienne à Londres en passant par le Maroc. Le rythme est vif, les dialogues supérieurs au niveau habituel de productions, bref on passe un bon moment.
Pegg of the Dead
Et on se marre pas mal en plus, en particulier grâce au potentiel comique de Simon Pegg, qui reçoit vachement de temps d’écran et tant mieux, faut avouer que ce mec est génial, voyez Hot Fuzz ou The World’s End pour vous en convaincre !
Le rôle de Jeremy Renner est très attendu et assez faiblard, tout comme celui de Ving Rhames, vachement sous employé. Mais bon, depuis Marcellus Wallace, on l’ai jamais revu très en forme, le gars. Quant à l’héroïne, mhhh, boffff. On aurait pu choisir mieux.
En revanche, le méchant, joué cette fois ci par Sean Harris, est super Badass. Si vous ne le connaissez point encore, matez-vous Harry Brown avec Michael Caine en papy justicier, un bon polar anglais bien bourrin, Sean Harris y est flippant.
Voir Vienne et mourir
Etant moi-même ressortissant viennois (en ce moment), je peux vous avouer deux trois trucs : y’a pas de détecteur de métaux à l’entrée de l’opéra et le chancelier ne porte pas une banderole aux couleurs de l’Autriche en bandoulière à chaque sortie en public, et je crois pas qu’il aille souvent à l’opéra.
Et puis au niveau du montage, grosse gaffe, on voit Simon Pegg sortir du métro à Schottentor et soudain il débouche dans la rue à Karlsoper, alors là, je dis, s’il vous plaît, ne nous prenons pas pour des imbéciles, nous savons bien , nous autres Viennois, que ces deux stations sont éloignées de deux bons kilomètres !
Au niveau de la direction : le Christopher McQuarrie sait filmer, les prises de vues sont bonnes, et quand il a un bon scénar, c’est mieux, cependant, on regrette la folie visuelle de Brad Bird (réalisateur de l’opus précédent), et puis si on continue par là, la scène finale, en comparaison, est ultra faiblarde.
Donc, si vous n’aimez pas vous faire ch… au cinéma et que vous voulez voir un très bon film d’action, bah allez-y, jetez-vous dedans sans chaussettes ni tempêtes.