« Mary » (ou « Gifted » en VO) est un film réalisé par Marc Webb dont la sortie est prévue en septembre 2017. Avec Chris Evans, McKenna Grace, Octavia Spencer, Lindsay Duncan, Jenny Slate et Fred le chat borgne.
Le Pitch
Après la mort de sa soeur, Frank s’occupe de sa nièce, Mary, une petite fille de 7 ans avec un dégoût certain pour le conformisme, et une passion pour les maths. La vie se déroule comme elle peut, jusqu’à l’intervention de la grand-mère, qui compte bien mettre à profit les talents du p’tit génie.
La Critique
Vous le savez (ou pas), ici, on aime Chris Evans. De là à dire que moi, rédactrice de cet article, l’aime d’un amour aveugle et sans faille, il n’y a qu’un pas. Si vous faites partie de la catégorie « ou pas », par ici le portrait qui vous réconciliera avec Captain America. Sorti de l’écurie Marvel, c’est toujours un plaisir de retrouver le Chrissou. Qu’en est-il de ce film qui fleure bon le pathos à première lecture de pitch ?
C’est vrai, sur le papier, on retrouve des éléments vus à vau-l’eau dans les films américains indé : l’enfant surdoué pour qui on va se battre, le vilain élément perturbateur, le bourru au coeur tendre. Marc Webb, réalisateur, entre autres, de (500) jours ensemble et The Amazing Spider-man, ne s’en cache pas. Mais tout comme il avait réadapté la rom com et l’homme-araignée, il réussit une fois de plus à nous surprendre en tordant légèrement les codes.
La principale qualité du film est sans conteste son écriture. Un scénario particulièrement bien écrit qui ne s’alourdit pas en fioritures. Le film dure 1h41, une prouesse au pays des films à rallonges qui durent rarement moins de 2h, avec une bonne partie de vides scénaristiques mal remplis pour que le spectateur en ait pour son argent. Quand on a une bonne histoire et que l’on sait où l’on va, pas besoin d’en faire des caisses. Sa deuxième force est sans conteste son casting et le ping-pong permanent amour/haine du triptyque Chris Evans (Frank) // McKenna Grace (Mary) // Lindsay Duncan (Evelyn), trois générations d’une même famille qui s’aime et se déchire en même temps, avec juste ce qu’il faut de pudeur. Le spectateur observe, mais n’a pas vocation à juger. A cela s’ajoutent les seconds rôles d’Octavia Spencer et Jenny Slate, la première dont le talent est sous-exploité, et la seconde qui n’apporte pas grand-chose au film. Un micro-bémol qui n’enlève rien à la qualité globale, une sacrée bonne surprise pour un film dont le pitch semblait annoncer une énième « dramédie » américaine pseudo-indépendante. Ouf : il n’en est rien…
…mais veillez tout de même à avoir quelques kleenex à portée de main.