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Josh Brolin line of fire
Note de la rédaction :

Line of Fire (Only the Brave) de Joseph Kosinski est très atypique : film catastrophe sans en être vraiment un, pour nous européens, il vaut autant, si ce n’est plus, pour ce qu’il nous dit de la vie quotidienne de l’américain moyen dans l’Amérique profonde.

Tiré d’une histoire vraie, ce film retrace l’histoire des Granite Mountain Hotshots, une unité de pompiers d’élite, qui doivent combattre un gigantesque incendie menaçant les environs de la petite localité de Yarnell, en Arizona.

Le cinéma américain regorge de petits films bien souvent passionnants nous expliquant, avec une certaine fluidité et un souci d’authenticité indéniable, comment des communautés s’organisent. Il s’agit parfois de sportifs (boxe, baseball, football américain, golf) et parfois de professions sortant de l’ordinaire.

C’est à cette deuxième catégorie que Line of fire appartient. Suivre et comprendre les méandres de la vie des pompiers professionnels américains s’avère passionnant : la formation des apprentis, la différence entre les « hotshots » et les pompiers de « seconde catégorie », y compris les techniques pour se débarrasser des feux… D’ailleurs, chose intéressante, il semblerait qu’il faille mettre le feu pour combattre le feu (combattre le mal par le mal en somme) !

Joseph Kosinski parvient à éviter le principal piège de cette histoire : se focaliser exagérément sur l’événement en lui-même et en faire un film à grand spectacle. Non, la force de Line of Fire est justement de s’intéresser au quotidien de cette troupe d’élite, à leur passé, leur vie personnelle et leurs goûts. La note d’intention du réalisateur est claire : humaniser ces personnages visiblement très connus outre-atlantique pour en faire des héros du quotidien.

Par conséquent, loin de se focaliser uniquement sur l’incendie de Yarnell Hill et ses conséquences, Line of Fire prend son temps et développe toute une galerie de personnages, pour mieux saisir ce qui unie cette équipe tant sur le plan professionnel que personnel.

Outre ces aspects didactiques et sociologiques (vous apprendrez à aimer l’humour gras et le metal américain), le scénario s’intéresse de manière judicieuse à la vie d’une nouvelle recrue, Brendan McDonough (Miles Teller), un profil atypique un brin looser qui prend son destin en main après avoir appris que son ex-petite amie est enceinte.

Bien sûr, une fois leur certification « hotshots » obtenue, le scénario s’accélère pour entrer définitivement au coeur du feu si l’on puit dire. Joseph Kosinski met en scène ces scènes d’action de façon sobre en usant de plans larges bienvenues.

Dernier point : que ce casting est dingue !  Jugez plutôt : Josh Brolin, Miles Teller (vu dans Whiplash évidemment), Jeff Bridges, Andie MacDowell qui dit réellement deux mots, Taylor Kitsch et la superbe Jennifer Connelly.

Si les personnages sont traités de manière frontale et relativement peu complexe, un certain nombre de bonnes performances sauvent la mise : Brolin et Connelly se démarquant par la manière dont ils prennent leurs personnages potentiellement clichés au sérieux.

Au final Line of Fire est un film sincère, sobre, intéressant quand il aborde la vie quotidienne et, dans un contexte actuel marqué par les catastrophes naturelles, mettant en lumière une communauté qui le mérite.

 

LINE OF FIRE : réalisé par Joseph Kosinski, avec Josh Brolin, Miles Teller, Jennifer Connelly, Jeff Bridges, Andie McDowell

Proposé en e-cinéma dès le 13 septembre sur toutes les plateformes VOD.
Distribué par TF1 Studio.

Noodles

Fan de cinéma depuis longtemps, je partage mes opinions avec vous. N'hésitez pas à me donner votre avis sur mes critiques. Sur Twitter je suis Noodles, celui qui tombe systématiquement dans le piège des débats relous.

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