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Note de la rédaction :

Peu après à l’éviction de Colin Trevorrow, et de son gigantesque melon, beaucoup de fans ont été surpris d’apprendre que Rian Johnson, réalisateur de The Last Jedi, ne revenait pas poser ses caméras dans la galaxie très très lointaine. C’est en effet J.J Abrams qui viendra boucler la boucle en 2019. Une trilogie façonnée à quatre mains, J.J ayant déjà officié le come back de la saga en 2015 avec The Force Awakens. Lucasfilm décide de jouer ainsi la carte de la sécurité pour cette fin de trilogie. 

Un choix qui se veut rassurant puisque la firme dirigée par Kathleen Kennedy a connu de nombreux déboires en 2017. Les langues se sont déliées à propos de Rogue One, la mise à la porte de Trevorrow comme je le disais il y a quelques lignes, suivant de quelques semaines celle des réalisateurs Phil Lord et Chris Miller (The Lego Movie & le remake de 21 Jump Street). Le studio étant en désaccord avec les méthodes plutôt informelles du duo sur le plateau du spin-off Han Solo. C’est donc Ron Howard qui accompagna le rejeton dans son sprint final.

Ron Howard ! Un mec super sympa qui dit jamais rien et fait des films. Qu’ils soient bons ou mauvais, c’est une question sur laquelle on va pas s’attarder içi. L’image de Lucasfilm s’est donc ternie dans un très court laps de temps. Engendrant la jubilation des haters – leurs prédictions concernant l’industrialisation de la franchise par la maison de Mickey devenant sérieuses – et la perte d’espoir des fans. Il est vrai que les promesses artistiques, et le « more quality than quantity » sous entendu suite au rachat de la firme de George Lucas en 2012 semblent êtres de l’histoire ancienne.

Après l’épisode IX, Star Wars n’avait pas de successeur au cinéma. On pouvait y voir une volonté du studio de se focaliser sur les Star Wars Story, avec des dates de sortie sporadiques.

C’est sans compter une annonce récente de Kathleen Kennedy disant que les dix prochaines années de Star Wars étaient déjà planifiées. S’en suivi des spéculations toujours plus tirées par les cheveux.

C’est finalement 2 semaines plus tard que Disney ajouta une pierre à l’édifice et annonça concrètement l’avenir de la saga

Une nouvelle trilogie et une série en live action

 

Ce tryptique aura pour architecte principal Rian Johnson qui écrira et réalisera le premier opus. Avec l’intention de déconnecter ce futur arc de toute relation à la famille Skywalker. Cette annonce confirme la véritable relation de confiance établit en Johnson et Lucasfilm. Ce dernier étant couvert de louanges depuis le début de la promotion du 8ème opus. Les choix du réalisateur sont mis en avant pour leurs fraîcheurs et leurs créativités , façonnant le nouveau visage de la franchise. Cela passe par exemple par un recours moins systématique aux transitions en volet et la destruction de plusieurs éléments sacrées du lore (le casque de Dark Vador, la foi inaltérable de Luke envers la force…) . Une mise à mort du/des père(s) de la franchise et une émancipation attendue de pied ferme.

La trilogie Johnson est également un défi de taille pour Lucasfilm. Si ce n’est le plus gros défi de l’histoire de la franchise. Se priver des figures légendaires de la création de George Lucas pour présenter un recoin inexploré de la time line Star Wars. Le studio a désormais l’ambition de créer un nouvel univers avec des desings différents, des personnages totalement nouveaux tant en conservant l’esprit Star Wars.

L’occassion est donc toute trouvée pour theorycrafter à propos de cette trilogie et cette série.

I/ The Old Republic

Crédibilité : Tu es l’élu.

The Old Republic est une période bien connue de l’ancien univers étendu ( le bien nommé Legends) se déroulant 4000 ans avant la bataille de Yavin (la destruction de l’étoile noire par Luke Skywalker montrée dans l’épisode IV). Une période rarement abordée dans la saga cinématographique. Uniquement quelques personnages ou designs, notamment ceux de La Menace Fantôme, y font références. Pourtant, elle figure toujours en tête des périodes favorites des amateurs de l’univers Star Wars. Et à raison. Imaginez des centaines de Siths surpuissants s’en donner à cœur à joie sur des milliers de Jedi. Avec au milieu des mandaloriens (les guerriers masqués comme Jango ou Boba Fett) armés jusqu’aux orteils. Un programme alléchant au niveau du scénario. Laissant s’exprimer les chevaliers de la force dans des combats jusque-ici inédits dans la saga.

Visuellement, les films délaisseraient le design industriel rouillé pour quelques chose de plus victorien. Johnson et ses équipes disposent d’un matériel clé en main grâce aux mythiques jeux vidéos Knights Of The Old Republic (développés par Bioware) mais également des cartons de comics et de romans ayant émergés suite au succès de premier opus du jeu.

Malgré tout, le réalisateur de Brick façonnera cette nouvelle série de films de son regard inspiré. Il suffit de voir le nombre de nouvelles créatures, véhicules et planètes qu’il met en scène dans The Last Jedi pour être convaincu de la puissance visuelle qui traversera cette saga.

Plutôt que de réemployer des personnages connus tels quels, Johnson les utilisera en guise de support pour façonner ses héros. A la manière de Thrawn dans Star Wars Rebels. En effet, le Grand Amiral originaire de la planète Csilla était le vilain des sequels littéraires du 6ème opus. Sa destinée devenant incompatible avec la nouvelle continuité, ce fan favorite a vu son histoire modifier légèrement pour y être inséré dans le conflit Rébellion/ Empire Galactique. De la même manière, Johnson emploiera des réminiscence de personnages comme Dark Revan ou Dark Nihilius pour créer ses propres protagonistes, en y insérant les thèmes qui lui sont chers.

II/ The Qui-Gon Journey

Crédibilité: J’ai un mauvais pressentiment

Rian Johnson aime focaliser ses histoires sur le destin d’un personnage. La narration de Looper était conduit uniquement par les choix de Joe joué par Joseph Gordon Levitt… et Bruce Willis. Les apprentissages du temps est aussi un thème de la filmographie de Johnson. Plus précisément, quand on regarde Looper. Le young Joe (Levitt) évolue par l’apprentissage du old Joe (Willis), évitant de faire les mauvais choix. C’est plus précisément la transmission intergénérationnel qui intéresse Johnson. Comme c’est le cas dans The Last Jedi . De même que pour Brick, son premier long. De son aveu, il a voulu transposer l’intrigue du Faucon Maltais (le roman de Daniel Hasmett), sombre et adulte, dans l’univers niais et adolescent d’un lycée américain. Ce mélange des tropes entre des idées sombres et un côté lumineux se prête comme une évidence à l’univers Star Wars. Plus encore maintenant, puisque le terme des grey jedi revient fréquemment.

Les Grey Jedi, c’est quoi ?

Ce concept englobe deux conceptions distinctes.

-Des utilisateurs de la force ne succombant parvenait à se défaire des appels fais par les deux côtés.

-Lles membres de l‘Ordre Jedi en désaccord avec les commandements stricts du code. Vivant selon leur propre morale, éloignée de celle dictée par l’autorité du conseil.

Parmi ses représentants les plus connus, il y a Qui Gon-Jinn. Le maître d’Obi-Wan Kenobi interprété par Liam Neeson dans La Menace Fantôme.

Le film serait l’occasion d’explorer des coins inédits de la planète Coruscant – Jin ayant l’étiquette d’un jedi marginal vivant à l’extérieur du temple – mais également de planètes exotiques ou rarement abordées dans la galaxie. De plus la relation entre l’apprenti et son maître, à savoir le Comte Dooku, alors tourmenté par le côté obscur, correspond à l’écriture ambiguë des personnages de Johnson. Une histoire dirigée vers la transmission de valeurs plus humaines que celles autorisées par le code. Politiquement, les films seraient également une clé de compréhension concernant le conflit qui oppose la fédération du commerce et la république.

Pour Disney, c’est un moyen de s’accrocher à la saga, en incluant des personnages fan service (Yoda, Dooku, Palpatine…) sans pour autant faire intervenir les Skywalker. Ayant toujours un pied dans sa zone de confort, comme peuvent l’être les spin-offs. D’ailleurs, si les Star Wars Story n’ont pas de nouvelles incarnations après Solo, cette trilogie pourrait être l’occasion de cumuler les deux casquettes.

III/ The Hutt Family.

Crédibilité: Un taux de midichlorien inférieur à celui de Maitre Yoda.

C’est Guillermo Del Toro qui avait émit l’idée le premier de réaliser un film de gangster, dans la veine du Parrain, sur le clan Hutt. La dynastie qui règne sur toute la pègre de la galaxie. Ayant remporté un engouement générale sur les réseaux sociaux, le pitch peut être en early developpement chez Lucasfilm. Pour appuyer un peu plus cette théorie, il faut à nouveau se tourner vers la filmographie de Johnson.  Plus haut, je disais que le réalisateur aimait mettre en scène des personnages ambiguës, car le genre dominant de sa filmographie est le crime film.

Travailler sur un futuristic gangster film, dans le style de Looper, à une échelle plus massive semble être une proposition qu’il ne peut pas refuser.

Point de vue temporalité, le réalisateur aurait l’embarras du choix. Le destin des Hutts n’est pas gravé dans le marbre. Donc tout est possible. Amateur de narration éclatée, le bon Rian pourrait s’en donner à cœur joie en couvrant toutes les époques. De la fondation du clan jusqu’à sa chute. Et mettre en avant quelques-uns des événements majeurs. Le tout pourrait couvrir des tonnes de planètes et de peuples différents. La proposition visuelle semble donc être un audacieux pari où Johnson pourra piocher dans du lore déjà existant mais aussi déployer de nouvelles créations. Peuplés de contrebandiers, pirates de l’espace, chasseur de primes aux looks plus iconiques les uns que les autres. Ce serait aussi l’occasion de découvrir tous les larcins auxquelles ont recours les Hutt: Combats d’arènes, courses de pods… Ce monde du jeu, Johnson nous y a déjà un avant goût dans The Last Jedi et sa scène de casino. Peut-être, fait-elle office de teaser pour cette trilogie.

Cependant, point négatif identique que pour Qui-Gon. Disney pourrait exiger le placement de ganaches connues. Greedo, Solo, Calrissian.

Johnson ne réalisera qu’un seul opus. Pour autant le mexicain derrière Pacific Rim semble être disposé à prendre la relève, ayant soumis l’idée du projet. Et le succès de The Shape of Water pourrait influer sur la décision de Lucasfilm.

Patience…

Cette trilogie Johnson comporte encore beaucoup d’informations au conditionnels. La réception mondiale de The Last Jedi aura une influence dans la décision de Lucasfilm quant à l’avenir de la saga. Pourtant, artistiquement et stratégiquement, The Old Republic reste le candidat parfait. Formant ainsi une nouvelle génération de fans sur un univers neuf. Faisant table rase de la nostalgie qui semble avoir gagné les couloirs de la compagnie dernièrement.

Cette trilogie augmentera ainsi le nombre de films Star Wars à 15. Certains fans commencent à avoir une certaine crainte concernant la banalité de la franchise. Malgré tout, la sortie d’un Star Wars reste un événement, désormais annuel mais un événement tout de même. Ces réactions prouvent l’attachement qu’ont les fans à la franchise. Une connexion quasiment ombilicale à l’univers. Via cette annonce, Disney coupe ainsi le cordon avec une partie du fandom. Généralisant la saga au plus grand monde.

Ainsi, tout comme James Bond, Star Wars deviendra une saga s’étendant indéfiniment dans le temps. Se matérialisant au travers de différentes itérations. Pourtant, elles seront toujours basées sur les mêmes fondations : la force, le côté obscur, les jedis.

Et vous quelles sont vos idées concernant cette trilogie? On attend vos réponses en commentaire ou sur twitter @doc_cine  ou @Keyser_Swayze

On se retrouve bientôt pour nos théories concernant la série TV live.

Que la force soit avec vous.

Keyser Swayze

Biberonné à la Pop Culture. Je tente d'avoir une alimentation culturel saine et variée, généralement composée de films qui ne prennent pas leurs spectateurs pour des cons. Carpenter, Wright et Fincher sont mes maîtres.

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