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the car movie
Note de la rédaction :

Voici le premier épisode du Coin du Cinéphage avec 2 films The Car de Elliot Silverstein (fantastique)  et The Shuttered Room de David Greene(Thriller, Horreur).

Amis bouffeurs de films, je vous propose dans cette rubrique des films passés à la trappe de l’oubli, des films de genre, avec beaucoup de défauts et de nombreuses qualités, mais des films qui font kiffer. Ou pas. Deux films de genre pour commencer, The Car de Elliot Silverstein (fantastique)  et The Shuttered Room de David Greene(Thriller, Horreur).

The Car (1977) de Elliot Silverstein

Et oui avant le superbe Christine de John Carpenter (1983), et avant Rubber (2010) de Quentin Dupieux, il y a eu… The Car !

Achtung, les gars ! Quand the car arrive en ville, vaut mieux changer de trottoir ! Alors ca se passe dans les très beaux décors naturels de l’Utah, une région des Utats-Unis, ahah hihi ouhouh, je sais c’est nul, mais euh hein enfin oh hé merde.

Les fous du volant

Le soleil brille en cette chaude matinée d’un certain mois de l’année, deux jeunes, un gars et une fille se font les périlleuses et sinueuses descentes des monts uthaniens en vélo de course, ils se marrent, tout va bien malgré leurs shorts ridiculeusement courts, quand soudain…

Soudain surgit une Lincoln noires aux pares chocs argentées luisant dans le soleil qui brille en cette chaude matinée. Elle se lance à leurs trousses, moteur rugissant, et envoie la fille puis le garçon voler par-dessus un pont. Ca démarre bien ! peu après, la voiture s’en prend à un auto-stoppeur qui joue du cor, là on peut pas vraiment lui en vouloir. Mais ca fait quand même trois mort en moins de dix minutes, et les flics de cette petite ville de l’Utah sont bien vite sur les dents.

On nous présente alors le héros, Wade Parent, joué par James Brolin, mais oui, le papa de Josh Brolin, dont on se souvient pas trop à part pour Amityville et Capricorn One avec le très bon Elliot Gould. Wade est marié avec une prof un peu trop féministe pour son époque et a deux petites filles qu’il emmène à l’école sur sa moto et sans casque s’il vous plaît mais il s’en fout, il est shérif.

the car movie

Le chef des shérifs d’ailleurs, est pas trop content de ces morts à répétitions, il flaire quelque chose de louche. Visage familier, c’est John Marlin, celui qui joue le producteur qui se réveille à côté de la tête de son cheval décapité dans le parrain. Bon, il se fait rapidement écraser par The Car pour laisser libre place à James Brolin dans le rôle du leader parce que faut pas déconner. Il va vite se rendre compte que cette voiture est diabolique parce qu’il n’y a pas de conducteurs et qu’elle éclate deux bagnoles de police en faisant six tonneaux et repart sans une égratignure sur ses pare-chocs. Il faudra encore que cette dernière bute sa femme (superbe scène où la bagnole traverse littéralement une maison en passant par la fenêtre !!) pour que James en fasse une affaire… personnelle et qu’il prenne les choses en main au guidon de sa mob.

Duel au Soleil

C’est un film qui n’est jamais très bon mais jamais mauvais non plus. Il est très entertaining, si vous trouvez le mot français correspondant, envoyez-moi un mail, les images sont très chouettes, les plans de la voiture sont bien faits, le point de vue de la bagnole (filtre jaune) est curieux mais intéressant, et il y a deux trois scènes (la destruction de la baraque, la poursuite finale, le joueur de cor) qui touchent au grandiose, le tout ne tient pas vraiment la route mais amuse.

Elliot Silverstein, le réalisateur, n’a pas fait beaucoup de films inoubliables. On peut citer Cat Ballou (1965), un western parodique avec Lee Marvin qui permit à celui-ci d’obtenir l’oscar du meilleur acteur, et A Man Called Horse (1970), avec Richard Harris, western psychédélique connu pour une scène où le mec se fait accrocher à des fils de fer par la peau à la Hellraiser.

En résumé, couillon mais bon.

Le trailer est également très drôle :

The shuttered Room (1967) de David Greene

Avant Straw Dogs, l’immense chef-d’œuvre du non moins immense Sam Peckinpah, étude psychologique de la violence, il y a eu… The Shuttered Room, l’oublié film de David Greene, dont on ne dira rien, car à part ce film, il a tourné principalement des séries et des téléfilms.

Attention, ce film est très bon et très dérangeant !

Alors ca commence par une scène déjà flippante d’une gamine qui s’endort dans la douce quiétude d’une chambrette de campagne, petite blonde à tresses, très vite caméra subjective avec un espèce de râle en arrière fond, une porte rouge avec un œil de bœuf sertie de piques s’ouvre on descend des escaliers on arrive sur la gamine qui se met à hurler, les parents se réveillent, le mari gueule « pourquoi t’as laissé la porte ouverte ». Il repart en repoussant cette présence malsaine derrière la porte. 20 ans plus tard…

The Shuttered Room movie

Générique ! Visage d’une jolie jeune fille blonde dans une décapotable, jazz endiablé. C’est la même vingt ans plus tard, qui en compagnie de son mari (Gig Young, dont on se souvient notamment en tueur froid et flippant dans Bring me the Head of Alfredo Garcia… de Peckinpah), se rend sur l’île où elle a passé son enfance en compagnie de ses parents. Ces derniers viennent de mourir et elle hérite de la baraque. Elle a été envoyée à New-York quand elle avait quatre ans et ne se souvient de pas grand-chose de son enfance si ce n’est une certaine angoisse indéfinissable.

Leur arrivée sur l’île est vite troublée par une bande d’autochtones bourrés qui conduisent un camion au bout duquel ils trainent un type sur une palette en bois, genre ski nautique sur route. Dans un virage, ce dernier tombe de sa planche et se crashe dans les barbelés… charmant…

Mais cela n’atteint pas le moral des amoureux qui demandent leur route, cherchant le moulin dont la meuf a hérité. Un des gars du coin leur recommande de quitter l’île fissa, car le moulin serait hanté, et l’on voit un type qui s’y était endormi et qui a perdu un œil. En même temps, le conducteur du camion, Monsieur Oliver Reed en personne, en profite pour draguouiller la meuf à la sauvage, on sent que le séjour va pas bien se passer. Mais Gig Young, c’est un mec à la coule, il y va de son petit sourire, et ils arrivent au moulin.

Bon, présentation de la baraque, moi perso, je repars direct :

The Shuttered Room

Plan subjectif depuis la petite baraque en bois qu’on aperçoit en haut, on sait déjà qu’ils sont pas seuls dans la maison. Une présence rôde…

En plus dedans, c’est plein de toiles d’araignées, mais pas grave, Gig trouve un vieux balai, demande à sa meuf de ranger tandis qu’il va acheter de qui bouffer à l’épicerie du coin.

Deux films en un !

Alors deux histoires vont se dérouler en parallèle, ce qui en fait un drame thriller fantastique étude de moeurs :

D’abord Oliver Reed et toute son animalité est obsédé par la New-Yorkaise et avec sa bande de pochtrons, va tout faire pour se la taper. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que Gig Young pratique le karaté…

Dans le même temps, on va découvrir petit à petit qui est cette présence inquiétante et qui tue, par le truchement d’un personnage flippant, la tante de Susannah, qui vit dans un phare en haut de l’île et élève un rapace.

Alors pourquoi c’est un bon film

Pour plusieurs raisons, fieu ! Premièrement, l’ambiance très nouvelle vague du film avec sa bande son jazzy, ses décors naturels très inquiétants (dans le genre The Wicker Man, le film ayant été tourné en Angleterre avec un casting presque entièrement anglais) et l’histoire d’horreur en plan subjectif.

The Shuttered Room

Deuxièmement, Oliver Reed, acteur énorme, buveur inégalé (il a couché Richard Burton, Kurt Russel et toute une équipe de Rugby) qui suinte une folie et une animalité incroyable, qui improvise à tire larigot, qui est hilarant aussi, voir la scène du bain :

Oliver Reed a tourné de nombreux nanars mais aussi de très bons petits films malheureusement jamais sortis en Blue-Ray dans lesquels il livrait à chaque fois des performances très personnelle, très hystériques. Il est presque aussi bon ici que dans Sitting Target (1972), polar ultra violent dont il faudra que je vous reparle un des quatre. Le plan qui s’arrête sur ses bottes lorsqu’il s’apprête à violer Susannah dans les marais où encore celui ou il la regarde par la fenêtre d’une maison de poupée dans laquelle elle s’est cachée font instantanément pencher la balance vers le positif malgré deux trois petites maladresses qui ne font que rendre le film encore plus charmant.

Alors, pour Brolin et Reed, pour les bagnoles, les cris, le sang, la cambrousse et le soleil, à votre bon cœur !

Botzky

Obsessionnel compulsif, polytoxicomane, polygame, polyglotte et professionnel de Pole-Dance, Botzky n’a pas une mais mille opinions selon le taux de salinité des saisons. Grâce à Doc Ciné, il peut enfin partager le point de vue schizophrène qu’il porte sur sa maîtresse préférée, Miss 7ème Art, et s’en pourlèche les babines avec un plaisir sanguin à rayures ingénues et perverse.

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