Skip to main content

Le Bonhomme de neige – critique du film

By 2 décembre 2017Critiques
le bonhomme de neige
Note de la rédaction :

Suite à la disparition inquiétante d’une mère de famille en pleine nuit, l’inspecteur Harry Hole, membre de la police norvégienne, quitte ses bouteilles pour mener l’enquête sous la caméra de Tomas Alfredson.

De Tomas Alfredson on avait aimé Morse et surtout La Taupe. Si le premier avait laissé entrevoir de belles promesses, le second s’était révélé très bon, la réalisation d’Alfredson offrant un parfait écrin, feutré et impitoyable, à l’intrigue de John Le Carré.

C’est donc avec une réelle impatience que nous attendions sa dernière œuvre, Le Bonhomme de neige, tiré d’un livre de Jo Nesbo, dont, avouons-le, nous n’avions pas lu la moindre ligne.

Et c’est à la même hauteur que nous avons été déçus.

En effet, en dehors de quelques rares plans, dont celui, superbe, d’une des dernières scènes sur un lac gelé, on peine à retrouver les qualités de metteur en scène de Tomas Alfredson. Oscillant entre longs moments creux, aussi lents que vains, et séquences excessivement découpées, peu lisibles et sans plus d’intérêt, le film souffre d’une absence de rythme, de suspens et d’intensité qui entrave, écueil fatal pour un polar, toute tension et tient le spectateur à distance d’une intrigue dans laquelle il n’entre jamais. On s’ennuie ferme pendant les 1h59 de sa durée et devient rapidement indifférent au sort des personnages ainsi qu’à la résolution des meurtres.

Si la réalisation n’est guère inspirée, particulièrement au regard de nos attentes, le principal problème du film est ailleurs, résidant dans son scenario, particulièrement faible. Point d’entrée de nombreux polars, les personnages sont caricaturaux – l’inspecteur évidemment alcoolique, sa coéquipière nerveuse et fuyante, etc. – et semblent se réduire à ce qu’on en voit à l’écran, comme s’ils n’avaient pas été pensés en dehors des scènes du film. L’intrigue elle-même ne vaut pas mieux : le lien entre les meurtres apparaît très artificiel, de même que le mobile du tueur et les relations qu’il entretient avec les autres personnages (en particulier Harry Hole), qui pourraient laisser croire que la Norvège est un grand village ou tout le monde se connaît. Dénuée de souffle, la narration ne transcende pas ce matériau fade et sans surprise, l’identité du meurtrier se devinant sans difficulté à la moitié du film.

Enfin, la prestation des acteurs n’est guère convaincante. Michael Fassbender, pourtant auteur d’immenses prestations, semble ne jamais vouloir incarner son personnage, Charlotte Gainsbourg décidée à forcer le trait et Val Kilmer fait de cire.

A moins que vous ne soyez un fan hardcore des polars nordiques nous ne saurions que trop vous conseiller de jeter votre dévolu cette semaine sur d’autres films, en particulier Coco et 12 jours, ou de de vous replonger dans l’excellent Millenium de David Fincher.

7
NOTE GLOBALE
Ghost Writer

Laissez un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :