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Note de la rédaction :

« Lady Bird » est un film réalisé par Greta Gerwig sorti en février 2018. Avec Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Timothée Chalamet, Beanie Feldstein…

Le Pitch

Christine a 17 ans. Christine se fait appeler « Lady Bird » pour s’affranchir du prénom que ses parents lui ont donné. Mais surtout, Lady Bird cherche sa voie, et si possible, le plus loin possible de sa famille.

La Critique

On vous présentait il y a quelques semaines un dossier sur les Teen Movies. « Qu’est ce que ça a à voir avec »Lady Bird », ce film indépendant qui rafle toutes les prix en cette saison ? » me direz-vous ? Et bien, tout. En fait. On y retrouve la même temporalité, les mêmes questionnements inhérents à l’adolescence, les mêmes personnages caricaturaux. Pour son premier film, Greta Gerwig réadapte donc à sa sauce le teen movie, nous offrant un film le cul entre deux chaises, et ma foi, un cul fort réussi. Explications.

« Lady Bird » marque le premier film de Greta Gerwig comme réalisatrice. On vous avait déjà parlé de la Dame Gerwig lors de la critique de « Mistress America« .

Greta, ce sont des seconds rôles un peu potaches (comme dans « Sex Friends » d’Ivan Reitman), des premiers rôles vaporeux (comme dans « Frances Ha » de Noah Baumbach) mais pour moi, c’est surtout la superbe interprète du clip live d’Arcade Fire « Afterlife« .

Au scénario et à la réalisation, Greta Gerwig porte avec bienveillance son premier film autour de deux thèmes principaux : la relation complexe mère/fille, et trouver sa voie, un sujet que l’on retrouvait déjà dans « Frances Ha », dont elle co-signait déjà le scénario. Prenant ses influences chez son compagnon Baumbach et un peu chez Wes Anderson, elle arrive à trouver un équilibre parfois fragile du parfait film indépendant, sans le rendre chiant ni caricatural. Alors certes, les personnages peuvent sembler cliché : le rebelle, la bonne copine rondelette, la pin-up du lycée…mais chaque interprète, choisi avec justesse, arrive à ne pas basculer dans la farce.

De là à dire que « Lady Bird » est une sorte de préquel à « Frances Ha », il n’y a qu’un pas. Motivée par son but ultime est de partir le plus loin possible de ses parents, Lady Bird teste,  se trompe, se laisse influencer, résiste jusqu’à l’émancipation, comme sa « grande soeur » Frances. Son cheminement résonne dans le coeur des adolescents que nous avons été, parfois pur, parfois chiant, souvent égoïste. « Lady Bird » pose la question suivante : Devient-on adulte quand on a enfin de la reconnaissance pour ses parents ?

Pendant cette saison des remises de prix, « Lady Bird » est sortie gagnante, tant sur le plan de la réalisation que de l’acting, récompensant le tryptique Greta Gerwig // Saoirse Ronan // Laurie Metcalf sur lequel repose toute la dynamique du film, faisait des autres rôles des accessoires.

Je dois reconnaître que j’ai rarement vu aussi bien retranscrit à l’écran la complexité d’une relation mère-fille. Je me suis d’ailleurs reconnue dans les échanges perpétuellement sur le fil du rasoir qui unissent Lady Bird (Saoirse Ronan) et Marion (Laurie Metcalf). Cet amour bien présent mais qui peut basculer en un quart de seconde sur un mot, une phrase, une intonation. Greta Gerwig exploite également le côté « Madeleine de Proust » de l’adolescence (peut-être son adolescence, car elle et son héroïne ont plusieurs points communs) avec tendresse, tout comme le passage à l’âge adulte.

« Lady Bird » n’est pas un film subversif, vous ne serez pas grandement surpris à la fin de ses 1h30. Surpris, non. Touché, oui. Et une belle promesse pour les prochaines réalisations de Gerwig.

Dory

Passionnée de cinéma en général, et de cinéma anglophone en particulier, je fais mes premiers pas critiques sur mon tumblr Vacances de pauvres. Fan de Star wars, Marvel et autres blockbusters (mais pas que), j'ai rejoint l'équipe Doc Ciné pour vous faire partager mes envies et mes avis, tout simplement.

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