[Festival du Film Francophone d’Angoulême]
Critique de La Volante de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri. Audrey (Nathalie Baye) perd son fils dans un accident de voiture. Elle retrouve son responsable (Malik Zidi) et lentement, mais sûrement, prépare sa vengeance…(gnin hin hin)
Au début de la projection, une partie de l’équipe dont un des réalisateurs décrit l’intention de faire un « thriller à la Hitchcock ». Bon, certes, on retrouve dans La Volante quelques ingrédients de la recette du succès : l’héroïne féminine classe et un peu (beaucoup) folle, des pièces de puzzle qui se mettent en place au fur et à mesure de l’intrigue, une musique un peu flippante, un trench coat, un couteau. Malheureusement, ce n’est pas en ayant tous les ingrédients qu’on réussit un bon plat, et celui manque un peu de cuisson (huhu).
La Volante aurait pu être un mauvais film, heureusement les réalisateurs ont eu le bon goût de garder assez de recul nécessaire pour en faire, à mon sens, un bon film de série B. Il y a quelque chose de jouissif à voir Nathalie Baye complètement flippante et complètement folle, ce qui est, avouons-le, le gros point fort du film. Avec Johan Leysen dans le rôle du grand-père, ce sont les seuls à offrir un vrai acting qui tient la route. Le reste du casting n’est pas trop à la hauteur à cause de ce jeu si français qui donne l’impression qu’on regarde un vaudeville de théâtre. Notons tout de même que la réalisation est assez bien foutue, avec 2 points bonus pour la photo et la musique (important, ça, la musique, dans un film à suspense).
Série B donc, accentué pour ma part par un public particulièrement réactif aux coups de poignards et aux surprises : des « oh », des « ah » suivis souvent d’un rire, non pas de moqueries hein, mais plutôt le rire qu’on a quand on a regardé Scream de Wes Craven pour la toute première fois (« toute toute première fois »).
Nathalie Baye, héritière de Jason de Vendredi 13 ? Voilà tout de même quelque chose de prometteur…