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Jason Bourne – Critique

By 22 août 2016août 29th, 2016Critiques
JASON BOURNE
Note de la rédaction :

« Jason Bourne » est le 4ème volet des aventures du soldat amnésique, réalisé par Paul Greengrass.

Oui, vous avez bien lu : 4ème volet car je ne compte pas le pseudo spin-off dont le seul intérêt était de laisser un peu de temps à Matt Damon pour changer d’avis.

Dans cet épisode, Jason Bourne (dont le vrai nom est David Webb depuis la fin de « La Vengeance dans la peau ») continue à se cacher de la CIA et n’a pas une vie bien folichonne. Gagnant de l’argent grâce à des combats à mains nues, Jason Bourne est chafoin, Jason Bourne est blasé, Jason Bourne froncent souvent les sourcils et s’ennuie ferme. Cela tombe bien : Nicky, toute colère après avoir travaillé des années pour les méchants, reprend contact avec lui car le père de Jason, enfin de David, est mêlé au projet Treadstone. Ils se font repérés par la CIA : la traque commence.

Avant de vous donner mon avis sur ce film, petit rappel de pourquoi la trilogie Bourne est particulièrement géniale :

  • un nouveau personnage de film d’action // contrairement aux archétypes des personnages habituels, Jason Bourne n’a pas la punchline effervescente. Il a le sourire rare, voire le mot malhabile, il ne court jamais, et chacun de ses gestes en cas de pépin sont imprévisibles. A la sortie de « La Mémoire dans la peau » en 2002, le personnage de Jason Bourne fait figure d’inédit.
  • une réalisation quasi-documentaire // Doug Liman, réalisateur de l’épisode 1 (et du surprenant « Edge of Tomorrow« ), entrouvre la porte à Paul Greengrass pour une réalisation documentaire appliquée au film d’action. Caméra à l’épaule, scènes de combat sans musique ni paroles si ce ne sont les onomatopées des protagonistes, courses-poursuite en 2CV, à pied ou en moto à travers le monde : le style de la trilogie Bourne est incisif, « cut » comme on dit, direct et brut. On en oublie un temps qu’on est dans un blockbuster, tant on est pris dans la traque permanente de ce mec tout seul.

Avec un personnage aussi paumé que Bourne, et un réalisateur ayant fait ses armes sur le documentaire, la trilogie Bourne a, à mon sens, révolutionner le film d’action tant par le traitement du personnage principal que par sa façon inédite d’en filmer les péripéties, avec une touche européenne qui fait son originalité. Façon reprise maintes fois depuis, mais jamais égalée.

Revenons à notre quatrième opus…

Bien que « Jason Bourne » (soulignons l’originalité du titre…) reprend la même équipe que la trilogie, il y a quelque chose de « trop » dans cet épisode. Déjà, il me semble que « Jason Bourne » est le film avec le moins de plans fixes au monde. Oui à la caméra à l’épaule, non aux mouvements extrêmes qui rappellent la scène d’introduction de Captain America : Civil War. Le personnage taciturne est également poussé à l’extrême : ok, Jason commence à fatiguer, au bout de 15 ans de cavale, et ok il a pas une vie suuuuper facile mais de là à avoir l’air renfrogné en permanence, avec une seule et unique expression…voilà pour les aspects négatifs.

Cependant, ce 4ème volet est bien ancré dans le présent. Les scénaristes mettent les pieds dans le plat en mêlant conflit syrien, cyber-surveillance, Edward Snowden, crise européenne (notamment grâce à une longue séquence de courses poursuites sur fond manifestation grecque qui tourne en guerre civile). Autre grande force du film : le casting. Avec un Tommy Lee Jones un peu à la traîne, on retrouve un Vincent Cassel bien vénère, une splendide Alicia Vikander, brillante de rigueur et de machiavélisme et un Matt Damon encore bien en forme.

Bien que ce volet soit en dessous des trois autres, « Jason Bourne » reste un film d’action bien au-dessus de la moyenne. Un peu long, certes, mais haletant et qui a le mérite de nous faire réfléchir un tout petit peu.

Attention de ne pas y aller si vous avez le mal des transports, ou une sévère gueule de bois.

14
NOTE GLOBALE
Dory

Passionnée de cinéma en général, et de cinéma anglophone en particulier, je fais mes premiers pas critiques sur mon tumblr Vacances de pauvres. Fan de Star wars, Marvel et autres blockbusters (mais pas que), j'ai rejoint l'équipe Doc Ciné pour vous faire partager mes envies et mes avis, tout simplement.

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