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J.J Abrams: What’s Next ?

By 23 janvier 2016novembre 28th, 2017Quoi de neuf doc ?
JJ Abrams

Lorsque l’on arrive à l’adolescence et que l’on est nourri à la culture de l’imaginaire, il est certains qu’on se fixe des rêves, des objectifs à réaliser en relation avec notre dévorante passion. Pour certains, la pop culture a été un tremplin pour accéder à la création et pouvoir figurer aux côtés des leurs héros. Parmi ces créateurs, un a certainement coché les cases qu’il pensait impossible de sa « to-do list », ce créateur c’est Jeffrey Jacob Abrams aka J.J Abrams.

J.J Abrams, qu’on le veuille ou non, est un auteur incontournable du 21ème siècle. Un petit génie qui, comme son maitre Steven Spielberg, a commencé sans bruits à la télévision avec Alias pour finalement dynamiter les codes et donner ses nouvelles lettres de noblesse à la série avec Lost.

Premier coup d’éclat pour le jeune réalisateur new-yorkais qui se voit alors proposer d’entrer dans le cinéma. En 2006, il réalise le troisième épisode de la saga Mission Impossible où il développe son vocabulaire visuel avec des gimmicks comme les lens flares, ces lumières horizontales causées par la réflexion de l’éclairage à l’intérieur de l’objectif de la caméra, où des travellings latéraux où les personnages deviennent très bavards par exemple. Abrams a une mise en scène reconnaissable entre toutes. Un style nerveux, incisif et prenant un chemin plus subtil que ses compères lors des séquences à grand spectacle

Devant le succès de Mission Impossible 3,Abrams se voit alors confier les clés de l’USS enterprise et est chargé de prendre en main son équipage. Star Trek débarque sur les écrans du monde entier en 2009 et remet au goût du jour les légendaires Kirk et Spock. Abrams nous montre sa véritable facette, celle d’un fanboy qui dissémine avec une joie incommensurable les clins d’œils tout au long du métrage. Cependant, il ne le fait jamais de manière balourde ou avec une démarche poussive comme peut le faire un Kevin Smith par exemple. Ce qui frappe le plus dans Star Trek, outre l’abus de lens flare, c’est la manière dont Abrams met en scène les combats aériens. Fluides et subtils, ils retranscrivent une volonté de montrer l’incroyable de manière opposée à ce qui se fait dans les blockbusters actuels. Avec Star Trek, J.J donne un nouvel élan à la saga qui n’était, pour le plus grand nombre, qu’une sit-com où des casques bleus cosmiques se baladaient dans l’espace affublés de pyjamas. Abrams a permis à l’expansion de la culture geek à travers le monde en rendant accessible une série qui ne l’était pas. Et a enfin coché une de ses cases, celle de remettre au goût du jour une série qui avait perdu de sa splendeur.

Et il réitérera l’exploit en signant la suite de Star Trek. Sous titré Into Darkness, le film compile les commandements qui forment une bonne suite. Abusant encore plus de lens flare et allant toujours plus loin dans le spectaculaire, Abrams réalise un des meilleurs blockbusters de 2013 et ajoute un nouveau succès sur son tableau.

Il faut dire qu’entre les Star Trek, Abrams a pris du galon en se faisant adouber par le grand maître de la pop culture, Steven Spielberg.

En 2011 sort son film le plus personnel, Super 8. Hommage aux films Amblin, la société tenue par Steven Spielberg, Kathleen Kenney et Frank Marshall, le long métrage mélange tout ce qui a façonné le jeune J.J. Empilant les hommages et n’hésitant pas à prolonger le mythe Spielberg que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, Super 8 est une lettre d’amour au maître. Un hommage à son père spirituel qui réduit encore la « to-do list » du jeune J.J.

Et puis vient l’aboutissement,  le rêve de tous les nerds un tant soit peu cinéaste. J.J se voit confier la réalisation de l’épisode VIII de la saga Star Wars. Respectueux, inventif malgré un montage à la truelle, Le Réveil de la Force marque le retour triomphale de la saga.

J.J a donc réussi à cocher toutes les cases d’une to do list rêvée.

Et que lui reste-t-il à faire ?

Car si on résume la carrière du réalisateur, elle est représentative des pratiques des grands studios Hollywoodiens : Franchise (Mission Impossible 3), Remakes (Star Trek et Star Wars) et hommage nostalgique (Super 8)

Après tout ses coups d’éclats, Abrams se retrouve confronté à deux choix :

-Celui de continuer à travailler pour les studios. A enchaîner les films que lui confient les studios sans vouloir quitter ce modèle hollywoodien et rester un faiseur haut de gamme enchaînant les succès. Cependant, si il accepte de rester dans cette voie. Sur quelle franchise peut-il encore travailler ? Quel projet pourrait être aussi fédérateur que Star Wars et pourrait correspondre au réalisateur ?

-A moins qu’il décide de changer son statut de faiseur. Grâce à Bad Robot, sa société de production, on pourrait imaginer qu’il parvienne à s’affranchir des studios pour pouvoir créer de nouveaux univers et devenir un véritable auteur. Développer un véritable propos au fur et à mesure des films en plus d’une mise en scène reconnaissable.

Abrams est à un tournant de sa carrière. Et son choix pourrait influencer bon nombre de réalisateurs et de têtes pensantes au sein des studios. En effet, en choisissant de rester auprès de studios il pourrait créer un nouveau style de réalisateur. A la fois faiseur mais aussi cinéaste.

N’ayant pas le courage, ou l’envie, de dépasser son maître

Keyser Swayze

Biberonné à la Pop Culture. Je tente d'avoir une alimentation culturel saine et variée, généralement composée de films qui ne prennent pas leurs spectateurs pour des cons. Carpenter, Wright et Fincher sont mes maîtres.

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