« Eye in the Sky » est un film de Gavin Hood sorti en e-cinema le 9 septembre 2016. Avec Helen Mirren, Alan Rickman, Aaron Paul et Barkhad Abdi.
Le pitch
Un groupe de terroristes recherché est repéré par des militaires à Nairobi. Le colonel Powell (Helen Mirren) est en charge de la capture. Mais la découverte de la préparation d’un attentat suicide va précipiter les choses…
La critique
« Eye in the Sky » est un film qui sort uniquement en e-cinema. Pourquoi ? Je ne sais pas, car il a bien la carrure et le casting nécessaire pour sortir en salles. Peut-être cette sortie restreinte est-elle dûe à l’évocation indirecte de Daesh et l’actualité sensible de la France. Je dois tout de même prévenir que mon résumé ci-dessus est assez succinct. En vérité, il se passe beaucoup de choses qui nous permettent aussi de se rendre compte que tout n’est pas tout blanc ou tout noir (pour ceux qui en doutait).
« Eye in the Sky » est donc un bon « film de guerre ». On y tremble, on s’émeut, on se met en colère. L’action principale du film se passe à Nairobi, mais le colonel Powell est en Angleterre, en contact avec son supérieur (Alan Rickman) qui est à Londres avec des représentants du gouvernement anglais, qui est lui-même en contact avec les américains, qui sont eux en contact avec le pilote du drône (Aaron Paul) qui doit dégommer les méchants terroristes. Cela en fait, du monde. « Eye in the sky » aborde la guerre dans sa modernité : la technologie (les drônes), les accords entre pays (l’Angleterre et les Etats-Unis), et surtout la légalité : qu’est-ce qui est faisable au niveau de la loi ? A quel moment la décision militaire dépasse le cadre juridique ? Et à quel moment la décision humaine peut se mettre au-dessus des lois ? Evidemment, il est difficile de savoir si les frappes militaires se passent tout à fait de la façon décrite dans ce film, mais il semble, en tout cas, en donner un bon aperçu.
Quant au casting, c’est un sans-faute que nous propose Colin Firth, producteur du film. Helen Mirren est évidemment parfaite, Aaron Paul est assez juste, et le film est dédié à Alan Rickman, dont c’est la toute dernière apparition à l’écran. On y retrouve également dans un rôle demi-comique Iain Glen, plus connu sous le nom de Jorah dans la série « Game of Thrones » (ou Lord Friendzone), ainsi que Jérémy Northam, auparavant abonné aux films reconstituant l’époque victorienne.
Un film tout à fait respectable, et de plus, instructif, bien au-dessus des films précédents de Gavin Hood, c’est à dire « La Stratégie Ender » et « Wolverine : Origins« .