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« Diamants sur canapé » (Breakfast at Tiffany’s) est un film de Blake Edwards sorti en 1961.  Et un sacré film culte toujours aussi moderne. Et aussi mon film préféré. 

Breakfast At Tiffany’s est un film réalisé par Blake Edwards, un des maîtres de la comédie culte et absurde à qui l’on doit notamment « La Panthère Rose », « Victor/Victoria » et le fabuleux « The Party ».

En 1958, le livre de Truman Capote « Breakfast at Tiffany’s » est un grand succès. Les studios hollywoodiens s’en emparent et proposent à Blake Edwards d’en réaliser l’adaptation, mais en n’oubliant pas d’appliquer le code Hays. Après près de deux ans de galères en tout genre, raconté dans le making-of littéraire « 5ème Avenue, 5 heures du matin » de Sam Wasson, le film sort en décembre 1961, classant la comédie directement au rang de film culte.

Holly Golighty est une jeune femme new-yorkaise qui est call-girl pour payer les factures. Un peu décalée et vivant d’une soif de liberté, elle rêve cependant de se marier avec un homme riche qui lui permettra d’être pépère pendant un bout de temps. Elle a un nouveau voisin, Paul, qui lui est un peu gigolo, enfin plutôt « toy boy » comme on dirait maintenant. Les deux âmes perdues s’entendent plutôt bien, jusqu’à ce que le passé de Holly refasse surface. Entre amitié, amour, fiesta et raison, Paul et Holly arriveront-ils à se trouver ?

Bon, c’est vrai, raconter comme ça, ça fait un peu gnan-gnan. Mais si il y a bien quelque chose que Breakfast at Tiffany’s nous apprend, c’est que la forme importe peu tant qu’on s’intéresse au fond. Breakfast at Tiffany’s pourrait être classé de RomCom (comédie romantique), mais là encore, nous serions en dessous de la vérité. Etant une grande consommatrice de RomComs, Breakfast At Tiffany’s reste indétronable en pole position du genre. L’occasion de revenir sur ce qui fait la cultitude du film et pourquoi ce film, qui a 55 ans, fait tout à fait écho à notre époque contemporaine. Retour sur un film intemporel, voire visionnaire.

L’actrice

Quand on propose le rôle à Audrey Hepburn, elle entre dans la trentaine et est d’ores et déjà depuis une petite dizaine d’années la coqueluche de l’Âge d’or du cinéma, grâce à des films plutôt pépères côté censure comme « Vacances romaines ». D’abord plutôt hésitante quant au fait d’incarner une call-girl, Hepburn finit par accepter le rôle et en fait un personnage décalé doté d’une classe folle, sans entrer dans l’hystérie ni la nunucherie. Un rôle que seule elle pouvait incarner. Suite à ce rôle, elle prendra un peu plus de risques, ayant moins peur d’écorner son image de « petite chérie de l’Amérique » et acceptant des rôles un peu plus couillus, comme dans l’excellent « Charade ».

Le réalisateur

La plupart des films connus de Blake Edwards sont sortis après Breakfast at Tiffany’s (« La Party », les « Panthère Rose », « Victor/Victoria »). Avant ça, Edwards était cantonné à la série et comédies vaudeville américaines (les screwball comedies). Réputé un peu farfelu, il passe plus de deux ans à mettre en place le tournage du film, contribuant à en faire le film culte des années 60.

Le sujet

L’amour, toujours. Au delà d’être une simple RomCom, Breakfast at Tiffany’s aborde avant tout le sujet de la peur et de l’abandon de soi. Holly Golightly mène certes la grande vie en faisant payé ses services, mais avant cela, elle a été mariée à 14 ans à un vieux cowboy. En fuyant son mariage, elle choisit son indépendance mais ne place plus aucune confiance en les hommes, qui voudront la posséder, non pas comme personne mais bien comme objet. Sa philosophie est donc : quitte à choisir celui qui me possédera, au moins sera-t-il riche, ça sera déjà ça de fait. Holly Golightly est donc un personnage cynique et indépendant, et de plus, une femme, trois choses que l’on retrouvait rarement en tête d’affiches des films de cette époque. La façon dont l’amour y est traité, la peur d’y succomber et de s’y perdre, est toujours d’actualité et fait d’ailleurs encore plus écho à notre époque contemporaine, où la peur de tomber amoureux est devenu reine plutôt que l’amour lui-même.

La comédie

En matière de comédie en elle-même, Breakfast at Tiffany’s recueille quelques joyaux, comme la scène de fiesta dans l’appartement d’Holly, souvent recopiée, jamais égalée.

La chanson

« Moon River », écrite par Johnny Mercer, composée par Henry Mancini et interprétée pour la première fois par Audrey et sa guitare sur le bord de la fenêtre du minuscule appartement new-yorkais d’Holly, est devenue un standard, maintes fois reprise et réinterprétée. Une chanson courte, simple, efficace, bref: un tube.

Le chat

Simplement appelé « le chat » par Holly, il est l’incarnation de sa peur de s’engager et de faire la paix avec son passé. Puis les chats sont toujours une bonne idée.

Tous ces ingrédients, mélangés les uns aux autres par le génie de Blake Edwards, sublimés par Audrey Hepburn, donnent donc un film qui était en avance sur son temps, un film original devenu un classique, regroupant à sa manière plusieurs styles cinématographiques. Et ça, chers doc cinéphiles, c’est ce qui rend un film culte.

Dory

Passionnée de cinéma en général, et de cinéma anglophone en particulier, je fais mes premiers pas critiques sur mon tumblr Vacances de pauvres. Fan de Star wars, Marvel et autres blockbusters (mais pas que), j'ai rejoint l'équipe Doc Ciné pour vous faire partager mes envies et mes avis, tout simplement.

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