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C’est la rentrée, le retour de l’automne, du froid et des critiques express ! Alors, je vous propose une sélection spéciale Dernières Sorties, donc que des films de 2016, triés dans l’ordre de sortie sur les écrans franssouzes. Petite nouveauté pour pimenter le débat : la scène qui tue fait parfois place aux trucs qui puent. Je sais, c’est très subtil, à l’image de mon humour.

C’est parti !

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The good Neighbour

Genre : Faux thriller

Durée : 98 min.

Réalisateur : Kasra Farahani

Résumé en UNE phrase : Deux morveux décident de stalker leur vieux voisin indigne

Ce qu’on en dit : Curieux. On démarre pas si mal malgré le coup des multi-caméras (les deux jeunes veulent faire une expérience de terreur, se filment et mettent des mini caméras chez un voisin) procédé un peu cheap, assez dérangeant pour le puriste, mais y’a de l’idée et le plaisir de voir Sonny alias James Caan en vieux papy asocial. Mais le pauvre vieux ramolli a plus aucun charisme, c’est à peine si on distingue ses beaux yeux bleus dans ce visage rougi et fripé, l’intrigue s’enlise super vite, les coups de théâtre pour manipuler le spectateur sont mal amenés, et l’ado arrogant assoiffé de célébrité et qui cache un lourd secret a un jeu très vite insupportable. Du coup, la dernière demi-heure est assez chiante et la conclusion du film ainsi que le « super message » du réal est un tantinet ridicule et bâclé.

Acteurs : James Caan, Logan Miller, Keir Gilchrist

Les truc qui puent : Le surjeu constant du blondinet aux cheveux longs qui ne se fait pas tuer à la fin et c’est bien dommage (méga spoiler mais vous n’irez jamais voir ce film si vous êtes sain de corps et d’esprit et de toutes façons il bénéficie pas d’une grande distribution).

On le trouve : Peu recommandable

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Blood Father

Genre : Old school badasss flick

Durée : 88 min.

Réalisateur : Jean-Francois Richet

Résumé en UNE phrase : Un ex détenu, ex alcoolo ex drogué ex tueur ex nazi va botter quelques culs mexicains qui veulent s’en prendre à sa fifille adorée.

Ce qu’on en dit : Pour reprendre une chronique d’Etienne, de l’utilité des films de droite ! Attention, c’est pas un chef d’œuvre, loin s’en faut et il y a, malgré le temps assez court, des moments super chiants. Mais le Richet sait quoi faire d’une caméra, et il y a Mad Mel… qui à soixante balais, avec son corps de vieux briscard buriné tatoué et sa barbiche, vous en impose à chaque scène. Pas trop d’action, mais quand celle-ci arrive, putain ! On se régale. Bien sûr, il vit dans une caravane (cf l’Arme Fatale), et on a droit a une scène sur la route avec un shotgun (cf Mad Max). Et pour cela, cette modeste petite série B machiste mal située (entre drame familial et film d’action) se laisse voir avec un plaisir coupable.

Acteurs : Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna

La scène qui tue : Mad Mel crache deux trois valdas dans le buffet d’un vieux nazi qui avait même pas fini sa phrase en disant juste « fucker »

On le trouve : Pas mal

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Dernier Train pour Busan

Genre : Zombies

Durée : 118 min

Réalisateur : Yeon Sang-Ho

Résumé en UNE phrase : Working dad + fifille délaissée + zombies on a train = gros bordel

Ce qu’on en dit : Nerveux, tendu, efficace, surprenant, évitant les clichés du genre tout en se permettant une petit critique sociale, voilà la nouvelle petite perle coréenne de l’année (j’ai pas encore vu The Wailing). On est au cœur de l’action et de l’horreur, crispé sur son siège pendant près de deux heures, on flippe pour les acteurs coincés avec ces zombies dans les compartiments d’un TGV, on crie « ordure » quand le méchant emploie toutes les bassesses pour s’en sortir, et à l’exception d’une petite scène cheesy bien foirée vers la fin, le film ne déraille jamais et envoie le bois jusqu’à la toute dernière scène. Une petite pépite bienvenue.

Acteurs : Gong Yoo, Ma Dong-seok, Kyung-mi Jung

La scène qui tue : Les centaines de zombies qui font un pont humain pour monter sur un train. Oh la flippe.

On le trouve : Super

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The Shallows

Genre : Horreur aquatique

Durée : 87 min.

Réalisateur : Jaume Collet-Serra

Résumé en UNE phrase : Les dents de la mer version iPhone

Ce qu’on en dit : Qu’il faut pas perdre de temps avec ce bousin. Perso, tenu vingt minutes et c’est déjà un record de masochisme, vu que dans ce laps de temps, on te balance tous les clichés possibles et imaginables et vomitifs. La gringo blonde surfeuse (gros plans constants sur ses atouts physiques) qui a un trauma familial et se retrouve coincée dans la flotte avec un requin et bien sûr, cette conne va se réfugier sur une baleine morte au lieu de rejoindre la côte. Coupez. Un gros faux-pas pour Collet-Serra qui nous a déjà sorties de meilleures séries B.

Acteurs : Blake Lively, Oscar Jaenada, Angelo Jose

Les trucs qui puent: Les fenêtres de chats et la visioconférence skype qui apparaissent en surimpression dans le cadre de l’image, comment on peut faire des trucs pareils ? Beurk

On le trouve : À chier

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Ghostbusters

Genre : Remake de classique eighties avec des femmes

Durée : 116 min.

Réalisateur : Paul Feig

Résumé en UNE phrase : Quatre chasseuses de fantômes à New-York

Ce qu’on en dit : Paul Feig est capable de faire de bonnes parodies, Spy en est un excellent exemple. Et puis il peut aussi tout foirer. Ce remake était franchement pas utile. On ne se fera pas trop chier, on rigolera même une ou deux fois grâce à la grassouillette Melissa Mc Carthy et à un Chris Hemsworth dans un rôle à contre emploi. Et on découvre Kate Mc Kinnon, mélange d’autodérision et de sex appeal. Waow. Sinon scénar pourri, CGI aussi, clin d’oeils appuyés à l’original avec insipides caméos des trois acteurs originaux (Harold Ramis a pas pu venir pour cause de dècès, franchement manque d’audace, ils auraient pu le mettre dans un rôle de fantôme), bref du gros budget ricain sans âme ni finesse. Autant en emportent mes fesses.

Acteurs : Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon

La scène qui tue : Les échanges entre Mc Carthy et le désinvolte livreur pakistanais sont pas mal

On le trouve :  Prout prout

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The Conjuring 2 : le cas Enfield

Genre : Horreur paranormal

Durée : 133 min.

Réalisateur : James Wan

Résumé en UNE phrase : En mission pour le seigneur, Lorraine et Ed Warren vont en Angleterre pour vérifier un cas de possession.

Ce qu’on en dit : Mama mia ! Autant le premier opus avait certaines qualités indéniables, autant celui-là est vide, raté, foiré, mauvais, limite nanar ! Et puis du message catho en veux-tu en voilà (arrêtez !!!), des clichés à la pelle, et une espèce de géant vert maigrichon genre le grinch au régime qui est censé nous faire flipper ? Dommage. Wang filme old school, avec travellings et plans léchés, mais chie dans la colle en nous faisant le coup du faux truc flippant avec grosse musique d’ambiance genre Tadaaaa ! A intervalles réguliers de cinq minutes. Le film durant plus de deux heures, on en a vite ras le bol. Ensuite dans le best of du grand n’importe quoi, on a Patrick Wilson qui prend la guitare et nous fait sa petite version d’Elvis (genre boy scout au coin du feu), et puis qui, dans une maison hantée, se met tout d’un coup à réparer la machine à laver (genre what the fuck ??). Du coup, tu es mort de rire dans la dernière partie et puis tu t’étrangles à la fin parce qu’ils te coincent un crucifix dans la gorge. Films de cathos, films de blairos.

Acteurs : Patrick Wilson, Vera Farmiga, Madison Wolfe

Les trucs qui puent : Voir plus haut

On le trouve : Quazinanar

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The Witch

Genre : Fantastique avec sorcières

Durée : 92 min.

Réalisateur : Robert Eggers

Résumé en UNE phrase : Nouvelle-Angleterre, 17ème siècle, une famille de pèlerins excommuniée emménage près d’un bois maléfique.

Ce qu’on en dit : Ahhh, voilà un film avec Dernier Train pour Busan qui rehausse le niveau de la cuvée 2016. Très bon scénar entre Rosemary’s Baby et l’Exorciste, dialogues d’époque, ambiance inquiétante et mystérieuse, on est aux antipodes cependant de la bombe électrique coréenne. Le réalisateur prend tout son temps, travellings coolos, grain nostalgique, couleurs délavées, froides. Il évite tout effet chocs, et le malaise du spectateur qui sent qu’il se passe un truc bien chelou grandit crescendo. Les vingt dernières minutes sont tout simplement ahurissantes. Envoutant, dérangeant et jamais chiant.

Acteurs : Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie

La scène qui tue : La mort de…

On le trouve : Super bien

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The Neon Demon

Genre : Horreur fashion

Durée : 118 min.

Réalisateur : Nicolas Winding Refn

Résumé en UNE phrase : Une petite provinciale ambitieuse monte à L.A pour devenir mannequin.

Ce qu’on en dit : NWR c’est pas n’importe qui. Il nous le montre bien dans le générique du début marqué de ses initiales. On retrouve dans le film tout ce qui fait son style : plans très élaborés, très léchés (je suis Kubrick), couleurs très boîtes de nuit comme dans Only God Forgives, scénar sans scénar, scènes oniriques et symboles à chaque plan (je suis Lynch), une bande son électro hipster, et n’oublions pas du gore, il faut toujours deux trois scènes bien choc bien sanglantes. Et des allusions sexuelles bien weird (je suis Cronenberg). La critique juvénile sans finesse et vue et revue de la superficialité du milieu de la mode euh, elle se paume un peu en cours de route, à la fin il déifie au lieu de dénoncer. C’est le problème de NWR, qui peut pas critiquer l’esthétique puisque c’est tout ce qu’il fait. Y’a aucun message profond, au fond. On voit juste des meufs super bonnes (super scène de douche !!)  qui veulent être riches, jeunes et célèbres et puis qui se bouffent entre elles. Très fin. Le film d’un ado un peu rebelle et très égocentrique, certes très doué, qui commence un brûlot sur la société de consommation, mais comme il vit d’elle et par elle ben au final il la révère. Alors ce qui est drôle si l’on regarde sa filmographie, c’est que plus NWR vieillit, moins ses films sont creusés et plus sa pensée est puérile. Finalement, il a peut-être trouvé le secret de l’élixir de jeunesse, ce vieux mystique.

Acteurs : Elle Fanning, Jena Malone, Bella Heathcote

Les trucs qui puent : Voir plus haut

On le trouve : Ben, loupé, hein

Botzky

Obsessionnel compulsif, polytoxicomane, polygame, polyglotte et professionnel de Pole-Dance, Botzky n’a pas une mais mille opinions selon le taux de salinité des saisons. Grâce à Doc Ciné, il peut enfin partager le point de vue schizophrène qu’il porte sur sa maîtresse préférée, Miss 7ème Art, et s’en pourlèche les babines avec un plaisir sanguin à rayures ingénues et perverse.

2 Comments

  • Solveig dit :

    Merci Botsky pour ces petites critiques à la fois poilantes ET éclairantes. De bien belles soirées en perspectives. Par contre, ça veut dire quoi « cheesy »?

    • Botzky dit :

      Excellente question qui témoigne d’une curiosité intellectuelle et d’une soif de connaissances intarissable! Alors cheesy c’est entre kitsch, ringard, nanar et rigolo. C’est fondant, gluant et collant, quoi! 🙂

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