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critique express 15
Note de la rédaction :

15ème épisode des Critiques Express de Botzky, notre cinéphage fou : encore et toujours du lourd et de l’éclectique : des classiques, du cinéma de genre, de la série B récente en passant par quelques raretés… Session #15 : c’est parti !

Happy Birthday to me (1981)

Genre : horreur shish kebab

Durée : 110 min

Réalisateur : J. Lee Thompson

Résumé en UNE phrase : les étudiants d’un campus pour petits friqués commencent à disparaitre un par un.

Ce qu’on en dit : un whodunnit avec un super twist final (ouh lala pas beaucoup de français dans cette phrase…) qui a d’ailleurs été décidé à la dernière minute par le réalisateur. C’est dans la lignée de tous ces horrors flicks des années 80 inspirés par Halloween et Vendredi 13 avec des meurtres bien sanglants à la clé. Bien chouette, avec comme cerise sur le gâteau un Glenn Ford en fin de carrière et en plein cirrhose du foie.

Acteurs : Melissa Sue Anderson, Glenn Ford, Lawrence Dane

La scène qui tue : ah ben la scène de la brochette de kebab dans la gorge, évidemment

On le trouve : bien bon

Don’t go in the house (1979)

Genre : horreur bien brûlant

Durée : 82 min

Réalisateur : Joseph Ellison

Résumé en UNE phrase : un jeune homme un peu simplet martyrisé par sa mère commence à dérailler totalement quand cette dernière meurt.

Ce qu’on en dit : encore une petite pépite oubliée et remise en circulation par l’ami Tarantino, ce film fait partie des vidéos nasty, une liste de films interdits au Royaume Uni en raison de leur contenu violent/dérangeant/immoral. Le film le mérite : il est sale, mal filmé, malade, bizarre, malgré très peu de violence graphique. Le truc c’est que l’on partage le point de vue du tueur, qui est complètement taré (à cause d’une enfance traumatisante et d’un gros complexe d’Oedipe, évidemment) d’où gros malaise. Selon l’expression consacrée, on sort de notre zone de confort. Le côté amateur et les acteurs inconnus rajoutent au côté ultra malsain de cette petite pépite empoisonnée, hommage flippant à Psychose, et peut-être partiellement biographique ? Le réalisateur tournera encore un petit film sur le même thème du trauma d’enfance et plus rien… 

Acteurs : Dan Grimaldi, Charles Bonet, Bill Ricci

La scène qui tue : le premier meurtre au lance-flammes

On le trouve : très bon mais dérangeant

You only live once (1937)

Genre :drame de chez drame

Durée : 86 min

Réalisateur : Fritz Lang

Résumé en UNE phrase : un malfrat repenti se marie à une jeune fille bien sous tous rapports et essaie de mener une vie honnête, mais c’est sans compter sur la société qui ne veut pas lui donner une seconde chance.

Ce qu’on en dit : ouh le bon dieu de putain de chef d’œuvre ! Fritz Lang nous fait un film noir avant l’heure et signe une de ses meilleures réalisations hollywoodiennes en nous tenant en haleine du début à la fin avec une critique sociale très réussie, des symboliques brillantes et un fatalisme, un pessimisme déchirant. Superbes acteurs, Henry Fonda tout jeunot en tête. A voir d’urgence !!

Acteurs : Sylvia Sidney, Henry Fonda, Barton MacLane

La scène qui tue : Henry Fonda ayant perdu toute foi dans le système judiciaire commet l’irréparable et tue pour s’enfuir de prison, sans savoir qu’il a été innocenté au même moment.

On le trouve : génial

The onion field (1979)

Genre : film à procès

Durée : 122 min

Réalisateur : Harold Becker

Résumé en UNE phrase : l’histoire vraie du meurtre d’un policier au début des années 60, du procès des deux assassins, et des conséquences psychologiques pour les personnes impliquées.

Ce qu’on en dit : Harold Becker est un réalisateur sans ambition, il le prouve bien dans ce film aux allures de téléfilm. La reconstitution des années 60 est mal foutue, le film se déroule sans passion, sans audace cinématographique et sans enjeu. On est content quand cela s’arrête. Seul intérêt : la présence de deux jeunes acteurs qui deviendront très célèbres, à savoir Ted Danson et James Woods et d’un qui tombera totalement dans l’oubli, John Savage (Voyage au bout de l’enfer) à tel point que j’ai vérifié s’il était pas mort dans les années 80, ben non, il tourne des merdes à la pelle (200 rôles à son actif !).

Acteurs : John Savage, James Woods, Franklyn Seales

La scène qui tue : John Savage essaie de se suicider après avoir frappé son gosse

On le trouve : inutile

In a lonely place (1951)

Genre : Drame

Durée : 94 min

Réalisateur : Nicholas Ray

Résumé en UNE phrase : un scénariste hollywoodien à l’alcool violent est innocenté d’un meurtre grâce à sa voisine de palier qui tombe amoureuse de lui… et commence à le suspecter.

Ce qu’on en dit : un faux film noir, mais une vraie histoire d’amour maudit. Boggie décide de casser son image de privé qui lui colle à la peau pour jouer le rôle d’un homme ambigu, violent, alcoolique, possessif et peu sûr de lui. Il assure à mort, le film se déguste à petites gorgées, avec plusieurs scènes et répliques mémorables. Nicholas Ray confirme que pour les études psychologiques, il craint personne. Un diamant brut!

Acteurs : Humphrey Bogart, Gloria Grahame, Frank Lovejoy

La scène qui tue : Bogart et Gloria Grahame sont en voiture et il lui sort cette phrase qui sera la conclusion de leur relation : “I was born when she kissed me. I died when she left me. I lived a few weeks while she loved me”. 

On le trouve : brillant

On her majesty’s secret service (1969)

Genre : James Bond

Durée : 142 min

Réalisateur : Peter R. Hunt

Résumé en UNE phrase : James Bond part en Suisse pour traquer un méchant lié au Spectre

Ce qu’on en dit : un James Bond exceptionnel à plusieurs niveaux : le seul  avec Georges Lazenby, d’ailleurs le seul acteur non britannique (il est australien) à incarner JB, le seul où JB se marie, le seul où il pleure, le seul où le méchant ne meurt pas à la fin. Après avoir fait la part belle aux effets spéciaux dans les dernières franchises, les producteurs décident de revenir aux sources des romans de Terence Young, privilégient le développement de l’histoire et embauchent Lazenby sur une grosse feinte de celui-ci qui y va au culot et leur fait croire qu’il a déjà plusieurs films à son actif alors qu’il n’a encore jamais tourné et bosse comme modèle pour magazines sur papier glacé. Le résultat est pourtant très bon, avec un JB plus humain capable de sentiments. Waow.

Acteurs : George Lazenby, Diana Rigg, Telly Savalas

La scène qui tue : le meurtre de la mariée, avec James Bond désespéré

On le trouve : très bon

bis-film

Bis (2015)

Genre : comédie

Durée : 98 min

Réalisateur : Dominique Farrugia

Résumé en UNE phrase : deux quarantenaires en plein crise existentielle se réveillent dans les années 80 et dans leur corps d’ados.

Ce qu’on en dit : pas grand-chose. Prenez la critique des Tuche (critiques express #14), elle passe très bien pour ce film qu’on oublie bien vite. Ah si, tout de même, Gérard Darmon est genre dix minutes à l’écran avec un rôle mince comme une feuille d’OCB premium et arrive pourtant à être touchant.

Acteurs : Frank Dubosc, Kad Merad, Gérard Darmon.

La scène qui tue : Dubosc et sa bagnole sushi

On le trouve : peu recommandable

Pitch_Perfect_2

Pitch Perfect II (2015)

Genre : comédie avec des gens qui chantent a capella dedans

Durée : 115 min

Réalisateur : Elizabeth Banks

Résumé en UNE phrase : on retrouve les Barden Bellas, un groupe de chanteuses a capella qui cette fois-ci sont en compétition avec un groupe allemand.

Ce qu’on en dit : parfois, je m’estomaque moi-même, comme par exemple quand je regarde ce genre de films. Rien que le titre donne pas envie. L’avantage si j’en vois un c’est que l’on a aucune attente, donc le risque d’être déçu est, per se, zéro. Donc, une petite comédie répondant aux critères exigés une petite leçon de vie à la con genre l’oignon fait la force. Et finalement, quelques bonnes choses, dont l’actrice un peu ronde (Rebel Wilson) qui est vraiment drôle, Hana Mae Lee qui est délicieusement craquante, et l’humoriste Keegan Michael-Key délirant dans le rôle du producteur narcissique et insupportable.

Acteurs : Anna Kendrick, Rebel Wilson, Hailee Steinfeld, Birgitte Hjort Sørensen (de la série danoise Borgen), et cameo de David Cross (de la série Arrested Development)

La scène qui tue : Anna Kendrick veut critiquer sa rivale allemande mais est tellement attirée par elle que seuls des épithètes admiratifs sortent de sa bouche

On le trouve : bof

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Who’s afraid of Virginia Woolf (1966)

Genre : Drame psyhchologique

Durée : 131 min

Réalisateur : Mike Nichols

Résumé en UNE phrase : au cours d’une nuit d’ivresse un couple se maltraite et se déchire sous les yeux de deux innocents jeunes mariés encore tous naïfs.

Ce qu’on en dit : attention, le film aux cinq oscars avec deux monstres sacrés du grand écran, Richard Burton et Elizabeth Taylor en couple d’alcooliques aigris qui passe leur temps à se foutre sur la gueule. Pas vraiment un rôle de composition, plutôt un déballage de leur vie privée sur pellicule. Bon, Richard Burton est un immense acteur, la Taylor s’en sort également très bien même si elle en rajoute des tonnes, mais… mais ce film multi-oscarisé, c’est Hollywood qui s’auto taille des pipes. Il a très mal vieilli, il est over long, le côté pièce de théâtre est très présent malgré les tentatives de Mike Nichols de donner un peu de vivacité à ses mouvements de caméra. Et surtout, comment s’identifier ou avoir un tant soit peu d’empathie pour ce couple exécrable, prétentieux, méchant, narcissique et sans une once d’humanité ? Mes amis, ma déception fut de taille. Comme je le disais plus haut, c’est exactement ce qu’il arrive quand on attend trop d’un film.

Acteurs : Elizabeth Taylor, Richard Burton, George Segal

La scène qui tue : tout de même, tout de même, Richard Burton qui détruit verbalement sa femme dans le bar, ouh la on a mal pour elle.

On le trouve : surévalué

Botzky

Obsessionnel compulsif, polytoxicomane, polygame, polyglotte et professionnel de Pole-Dance, Botzky n’a pas une mais mille opinions selon le taux de salinité des saisons. Grâce à Doc Ciné, il peut enfin partager le point de vue schizophrène qu’il porte sur sa maîtresse préférée, Miss 7ème Art, et s’en pourlèche les babines avec un plaisir sanguin à rayures ingénues et perverse.

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