Troisième volet des aventures du patriote le plus musclé d’Amérique, Captain America : Civil War est surtout une bonne occasion de faire un « Avengers » qui ne dit pas son nom. Après presque un an de battage médiatique, que vaut vraiment ce nouveau Marvel ?
Le pitch
Après une suite de bavures, les Avengers doivent choisir d’être encadrés par des textes de loi ou pas. Iron Man et Captain America ne sont pas d’accord. Cette division va s’accentuer lorsque Bucky Barnes, dit « Le Soldat de l’Hiver » refait son apparition après un attentat aux Nations-Unies. D’un côté, Captain America veut sauver son pote, de l’autre Iron Man estime que « ça suffit les conneries ».
« Trop de péripéties tue un scénario »
Etant friande du Marvel Cinematic Universe en général et de Captain America en particulier, les mots m’ont quelque peu manqués pour cette critique. Le film durant près de 2h30, et ayant été visionné en français hélas, il m’a fallu un petit temps de digestion. 48 heures après, force est de constater que l’impression est la même qu’à la sortie de la séance : ça n’est pas très bon.
CACW est un film plutôt fourni dans lequel il se passe beaucoup de choses, qui sert surtout à faire oublier les incohérences scénaristiques dont on avait eu un bon aperçu dans « Avengers 2 : l’Ere d’Ultron ». Le postulat de base est intéressant : jusqu’à quels points les super-héros peuvent-ils décider d’intervenir en dehors des lois ? Peuvent-ils décider eux-mêmes du bien et du mal ? Sont-ils responsables des dommages collatéraux humains ? Bref, tout un tas de questions qui ancrent ces surhommes et surfemmes dans un cadre réaliste, toile de fond de ce Captain America 3. Cependant, cette fondation est galvaudée par la bromance bien connue du Captain et de son Bucky de compagnie. S’ajoute à ça un méchant, joué par Daniel Bruhl qui s’en sort pas trop mal, et des nouveaux personnages. Si on retrouve avec joie Ant-Man, je reste sceptique quand au traitement de Spiderman. Quant à la scène d’affrontement des équipes, il fait tout de même un peu cheap quand on sait que le comics réunit plusieurs dizaines de personnages.
Quelques points positifs tout de même : Captain America se dresse contre la loi alors qu’Iron Man se range du côté gouvernement, les scènes d’action sont assez bien chorégraphiées (sauf la première, caméra à l’épaule non maitrisée, qui donne envie de vomir), le personnage et la tenue de Black Panther sont assez réussies (et Chris Evans est parfait, bien sûr).
Une petite déception, vous l’aurez compris, auquel il manque une « patte » Captain America, personnage perdu au milieu de cette orgie de super-héros copains qui se retrouvent à se mettre sur la gueule sans trop se rappeler pourquoi. Trop long, trop enclin à prendre le spectateur pour un lapin de 6 semaines…trop d’attente peut-être pour une fan de la première heure du MCU.
Si vous cherchez cependant un film pop corn, aussi vite vu, aussi vite digéré, Captain America Civil War est pour vous.
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