Bonne année amis lecteurs fans de ciné ! Alors chez Doc, on la commence en beauté avec le visionnage d’un chef d’œuvre d’action, que dis-je une révolution comme on en avait pas vu depuis the Raid… non je déconne, hein.
Allez mes petits marsupiaux on rentre direct dans le vif du sujet, penchons-nous avec entrain sur 24H Limit (24 Hours to live), encore une traduction anglicisée qu’on se demande pourquoi diable, 24 heures de plus sonnait pas si mal. Enfin le titre anglais est déjà mauvais, on imagine tout de suite un objet cinématographique lobotomisé avec Steven Seagal période gros bouffi.
Sauf qu’il joue pas dedans en fait. A la place, y’a même au moins quatre bons acteurs, j’ai nommé Ethan Hawke, Rutger Hauer, Qing Xu et Liam Cunningham. Disons-le tout de suite, ils éviteront de mentionner ce film dans leur futur CV.
Le scénar étant très complexe, je vais vous résumer le début du film. Vous inquiétez pas, je ne vous le spoile pas, ce sont juste les vingt premières minutes, let’s go !
Ethan Hawke interprète un tueur à gages que l’on nous introduit sur la plage en train de picoler du whisky avec Rutger Hauer assis sur un canapé pendant qu’ils pêchent, parce que c’est normal, tu pêches tu torches une boutanche de sky sur un canap’, merde c’est Miami on fait les choses en grand.
On apprend bien vite qu’il avait un môme et une nana mais qu’ils sont morts, donc il est malheureux d’où l’usage intensif dudit whisky et plus tard d’une quantité non négligeable de coke dans un strip-club où il regarde pas les nanas vu qu’il est fidèle à sa femme et son gosse (qui sont morts je le rappelle).
Oui , on confirme c’est bien un film américain.
Bref, il travaille pour une agence privée un peu mystérieuse qui emploie des mercenaires surentraînés pour mener à bien des missions délicates.
Et justement ils en ont une de putain de mission délicate. Il s’agit de buter un militaire qui est censé témoigner sous peu devant un tribunal de guerre pour dénoncer les agissements vachement pas du tout éthiques de l’agence en question. Bon, Ethan leur répète qu’il est en repos, il a pris ses heures sup’, c’est pour cela qu’il picole et sniffe, et puis aussi parce qu’il est fraichement veuf et triste, mais comme c’est le meilleur évidemment ben on insiste pour qu’il retrouve et élimine le type et par la même occasion l’agente de la CIA, une super jolie asiatique, qui le protège.
Bon il veut pas trop mais quand on lui propose un million de dollars finalement tout de même il dit oui.
Alors d’abord, il doit retrouver le type et l’agente qui se sont planqués, parce que ses commanditaires n’y arrivent pas, forcément, vu que eux c’est pas les meilleurs. Bien vite, il découvre que l’agente a un fils qui vit chez sa grand-mère à Hong Kong et il va là-bas (comment il a pu décuiter et prendre l’avion si vite on sait pas). Et alors là, super boulot de pro, il frappe à la porte en s’étant déguisé en type bien (il a chaussé des lunettes de vue genre prof de fac) et il demande si des fois ils sauraient pas où est l’agente, et ce petit crétin morveux direct il lui répond du tac au tac « elle rentre demain, maman » !
Bravo pour le professionnalisme de la CIA, qui emploie des agents super secrets qui racontent à tout le monde leurs moindres faits et gestes. La teuhon taille XL, quoi.
Passons. Ensuite, notre best of the best de la crème of the cream retrouve l’agente au bar de l’aéroport de Johannesburg, (là pareil, comment il a fait pour se retrouver si vite en Afrique du Sud on sait pas trop). Elle sirote un cocktail au comptoir, forcément c’est une nana donc elle boit pas de whisky, en revanche on note un certain relâchement de la part des meilleurs éléments de toutes ces supers agences qui passent leur temps à picoler alors qu’ils sont en service, quel curieux manque d’éthique.
Passons encore. Ethan, une fois qu’il est sûr que c’est bien elle (asiatique, check !) il annule son vol depuis son smartphone grâce à une super app (si, si, je vous JURE) et il te la drague dans la foulée et cinq minutes chrono plus tard pif paf ils forniquent comme des oufs à l’hôtel! J’adore la naïveté désarmante du scénar. C’est mimi comme tout.
Bon, tout de même ensuite ça se complique pour les jolies fesses d’Ethan puisqu’elle, aussitôt rassasiée de ce glorieux mâle, le grille et le bute à bout portant. Si facilement ? Hé oui ! C’est le meilleur, certes, mais il ose pas tirer sur elle parce qu’elle a un gosse alors du coup il a un moment de faiblesse vu que lui aussi il avait un gosse (suivez un peu, bordel !) et forcément il se laisse tuer c’est logique, la compassion nous fait faire des boulettes parfois. Donc oups, il est mort.
Fort heureusement pour ce héros au grand cœur, la compagnie récupère son corps tout mort et tout saignant, l’emballe dans un gros sac poubelle de couleur noir et te le lui ressuscite en deux temps, trois mouvements, son cœur d’artichaut ! Mais pourquoi, me direz-vous ?
C’est bien simple : parce que lui seul connaît l’adresse du témoin, qu’il a eu le temps de lire dans le portable de la belle juste après leur torride séance de galipettes interraciales, alors ses commanditaires ont encore besoin de lui, d’où la séance de ressuscitation, CQFD.
Mais il y a une grosse couille dans le pâté : la drogue utilisée pour le ressusciter ne fonctionne que pendant 24 heures (cf. le titre !), après il meurt POUR DE VRAI. Alors ils veulent s’en débarrasser direct après qu’il a parlé encore ligoté en mode SM sur la table d’opération mais (bis) ils laissent trainer un scalpel à côté de ses petits doigts furtifs de super ninja killer juste après lui avoir dit qu’ils allaient le finir, ces gros malins !
Bon bref je m’arrête là vous voyez un peu le désastre du truc et ce sont juste les vingt premières minutes. Dialogues minables, couleurs HD dégueulasses, caméra parkinsonienne incapable de se poser plus d’une seconde, deux trois scènes d’action badass pompant The Killer de John Woo mais filmées avec les pieds et torrents de sang digital, du macho débiloff à gogo et un Rutger Hauer qu’on voit dans seulement deux mini scènes au total.
On flirte dangereusement avec le nanar mais malheureusement pas assez non plus pour se poiler franchement.
En conclusion, vous aurez sans doute compris mes fines allusions cachées entre les lignes de mon article : à éviter si vous avez plus de cinq ans ! Et bonne année again !