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asphalte
Note de la rédaction :

Note de la rédaction :

Librement inspiré de deux nouvelles de son propre recueil autobiographique “Les chroniques de l’asphalte”, le nouveau film de Samuel Benchetrit reprend l’histoire d’un immeuble dans lequel on trouve un handicapé mythomane, d’un cosmonaute accueilli par une vielle femme Algérienne et d’un jeune adolescent bien décidé à aider une actrice en chute libre. 

Dès les premières minutes du film, et bien avant que son message n’apparaisse,  c’est la réalisation et le montage nous frappent. En effet, les plans, cadrés dans un format 1:1, sont le plus souvent fixes et positionnés face aux personnages. Ce choix de cadrage renvoit non seulement à l’enfermement des personnages dans leur immeuble, mais fait aussi référence aux Polaroids (la photographie étant centrale dans le métrage). La composition des plans est fabuleuse et nous apprend à observer puisque tout ne se passe pas au premier plan. Rien n’est formellement sublimé mais tout est beau, et c’est cette beauté brute et naïve qui témoigne du talent du réalisateur à faire passer des émotions par l’image.

Lire notre entretien avec Samuel Benchetrit

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L’action du film reposant sur ses personnage, il était nécessaire de composer avec un excellent casting., ainsi, les acteurs, connus ou non, interprètent de façon géniale leurs personnages. D’ailleurs, parlons-en des personnages,  très hauts en couleurs, leurs relations sont drôles et touchantes. Émanant de ces relations, les dialogues sont aussi un point fort du film du fait de leur dimension poétique. On s’attache très vite à tous les personnages, même ceux qui ne nous ressemble pas, tant leur écriture est maîtrisée.

Très concerné par son sujet (il s’est inspiré de son enfance pour le film), Benchetrit a voulu montrer un autre visage de la banlieue, celui qu’on ne voit pas dans les médias. Ainsi, on échappe aux clichés de la violence physique, des dealers (qui n’ont qu’une place minime relevant de la figuration) et des vices qui font l’objet de certains fantasmes sur les quartiers. Le ton du film est très léger et le tout baigne dans une tendre absurdité agréable et très drôle (on passe une grande partie de la séance à rire) . Il est très facile de tomber amoureux, comme moi, de ce film étant donné son large éventail de thèmes traités, allant du langage à l’absence de mère, en passant par la rencontre…

Lire notre entretien avec Samuel Benchetrit

Je ne pense pas avoir besoin de conclure sur ce film qui est une des pierres d’une grande oeuvre étendue sur plusieurs arts  (littérature et cinéma), retenez juste qu’il faudra aller le voir en salle lors de sa sortie le 7 octobre pour encourager le cinéma français à produire ce genre de métrages beaucoup trop rares.

17
Note globale

Fiche Technique :

Réalisation : Samuel Benchetrit
Scénario : Samuel Benchetrit, Gabor Rassov
Distribution : Maje productions, A single man, La caméra deluxe, Paradis films
Pays d’origine : France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h40
Sortie : 7 Octobre 2015
Val

Cinéphile en maturation & étudiant en cinéma. J'ai jamais vu Star Wars.

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